L’Union africaine appelle à la cessation immédiate des hostilités au Tigré
Le chef de la commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat a appelé mardi à la « cessation immédiate des hostilités » au Tigré, une région dissidente du nord de l’Ethiopie où Addis-Abeba mène depuis le 4 novembre une opération militaire d’envergure, et appelle les parties à respecter les droits de l’homme et à assurer la protection des civils.
Le président de la Commission de l’UA exhorte par ailleurs les parties « à engager un dialogue pour rechercher une solution pacifique dans l’intérêt du pays ». Moussa Faki a en outre réaffirmé le ferme attachement de l’Union africaine à l’ordre constitutionnel, à l’intégrité territoriale, à l’unité et à la souveraineté nationale de la République fédérale démocratique d’Éthiopie pour assurer la stabilité dans le pays et dans la région. De plus, il a indiqué que l’Union africaine est toujours prête à appuyer un effort inter-éthiopien dans la recherche de la paix et de la stabilité.
L’armée éthiopienne a pris le contrôle d’un aéroport dans le nord du Tigré lors d’une offensive des troupes gouvernementales contre les forces locales de cette région, a annoncé mardi la chaîne de télévision publique Fana, alors que l’Union africaine (UA) appelle à un cessez-le-feu.
Les combats entre les forces du Tigré et l’armée gouvernementale, qui font craindre une extension du conflit susceptible de déstabiliser l’ensemble de la Corne de l’Afrique, ont déjà fait des centaines de morts.
Des milliers d’Éthiopiens, dont des soldats fuyant les combats dans la région dissidente du Tigré, dans le nord du pays, ont traversé la frontière occidentale avec le Soudan, a annoncé mardi 10 novembre un responsable soudanais. « Les réfugiés continuent d’affluer, la situation change d’heure en heure », a indiqué à l’AFP Alsir Khaled, directeur de l’agence soudanaise pour les réfugiés dans la ville frontalière de Kassala.
Se disant « inquiet de l’impact du conflit en cours », le porte-parole du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Babar Baloch, a également fait état mardi de la présence de « plusieurs centaines de demandeurs d’asile » à deux postes-frontières de la zone.
Par ailleurs, le HCR est « en train de mobiliser des ressources » pour leur apporter une « aide d’urgence ».
Outre l’aide apportée collectivement par la population et les autorités locales, ces dernières ont également ouvert un centre près de la frontière pour accueillir les demandeurs d’asile, avant de « les envoyer dans le camp de réfugiés de Chajrab, dans la région de Kassala », a t-il ajouté .
Mais « cela dépasse la capacité des autorités (…) et jusqu’à présent, les organisations internationales n’ont pas encore apporté leur soutien » aux efforts soudanais, a-t-il déclaré.
par: Arab Observer