Les tunisiens appellent à la fermeture de l’Union des oulémas musulmans
Les partisans Parti destourien libre a organisé vendredi un rassemblement devant le siège de l’Union internationale des oulémas musulmans, section de Tunis, pour exiger du président de la République Kais Saied, sa fermeture compte tenu des menaces qu’elle fait peser sur la sécurité et la stabilité du pays et son régime républicain, le rassemblement s’est déroulé au milieu d’un dispositif de sécurité renforcé.
Les participants au rassemblement protestent contre la poursuite des activités de l’Union, « en dépit d’une correspondance adressée au gouvernement au sujet des violations des dispositions des articles 1 et 2 de la constitution, et de l’article 3 du décret-loi sur les associations».
Selon Moussi qui s’exprimait devant ses partisans, l’Union internationale des oulémas musulmans, section de Tunis est supervisée par d’anciens dirigeants du parti Ennahdha, dont Abdelmajid Najjar et Noureddine Al-Khadmi. Plusieurs personnalités nationales et partis politiques réclament sa fermeture, a-t-elle lancé.
Abir Moussi, a affirmé avoir fourni au gouvernement des preuves sur la violation de l’Union de la loi et de la constitution du pays, « en mettant en place un réseau d’associations caritatives et éducatives pour diffuser des valeurs et des idées qui vont à l’encontre des programmes de l’enseignement tunisien et du régime républicain.
« Ce réseau d’associations favorise l’extrémisme et le terrorisme, a-t-elle accusé, ajoutant que le gouvernement avait reconnu l’existence de ces soupçons, mais il n’a pas pris la décision de le fermer.
Le leader du Parti constitutionnel libre, Abir Moussi, a déclaré que ce rassemblement ne sera pas la dernière, à moins que le président tunisien Kais Saied ne réponde aux demandes de fermeture du siège de l’union, qui a longtemps été dirigée par Yusuf al-Qaradawi.
L’Union internationale des savants musulmans est active en Tunisie depuis 2012 sous la protection des gouvernements Frères successifs.
Récemment, le Parti destourien libre a organisé trois sit-in ouverts devant le siège de l’organisation afin d’exiger sa fermeture.
Les Tunisiens ont également exigé, via les réseaux sociaux, récemment, de fermer ce siège et de tenir pour responsable le chef de la Confrérie de Tunisie, Rached Ghannouchi, et d’ouvrir les dossiers de ses violations financières et activités terroristes.
par: Arab Observer