La crise se renouvelle entre Ankara et l’Union européenne
Oruc Reis, Méditerranée orientale
Bien que les dirigeants de l’Union européenne aient adressé un message ferme au régime turc, accompagné d’une menace de sanctions à son encontre lors du précédent sommet qui s’est tenu début octobre, la Grèce et Chypre ont appelé à ce que la question soit à nouveau soulevée lors de la réunion des dirigeants de l’Union au cours de la période du 15 au 16 octobre, après Qu’Ankara a renvoyé le navire « Oruc Reis » en Méditerranée orientale malgré l’opposition d’Athènes et de certains pays européens derrière, aux travaux d’exploration turcs.
Les mois d’août et de septembre ont été témoins de grandes tensions entre les voisins turc et grec, depuis le 10 août, date à laquelle le navire turc a été envoyé pour la première fois dans la zone contestée.
Avec la reprise de la crise entre le régime turc d’une part, et l’Union européenne d’autre part en Méditerranée et d’autres, dont la dernière manifestation est les déclarations gréco-allemandes de jeudi selon lesquelles Ankara a renoncé à ses engagements, des sources grecques ont fait allusion à 4 scénarios possibles d’escalade près de l’île grecque de Kastelorizo.
- Le disposition à affronter la possibilité qu’Ankara mène des activités d’exploration dans des eaux comprises entre 6 et 12 miles sur la côte de l’île de Kastelorizo, mais sans recours à la force militaire.
- – Recours à la force militaire pour empêcher un navire de forage turc d’opérer dans la zone désignée.
- Le troisième scénario, prêt depuis août dernier, nécessite une confrontation aux «provocations turques» près des îles de Roe et Stungole, qui sont situées près de l’île de Kastelorizo. Les îles de Roe et Strunguli sont vides de résidents, et la possibilité d’y diriger des bateaux de migrants, au départ de la Turquie, donnera à cette dernière l’occasion d’envoyer des équipes de secours sous prétexte de secourir des migrants, mais cela a des implications militaires.
- Le dernier scénario est qu’Ankara prend l’initiative d’envoyer le navire d’exploration dans la zone où le levé sismique «Oruc Reis» a été réalisé ces dernières semaines. Ce scénario peut être le scénario d’une confrontation militaire, la Grèce insistant pour protéger sa souveraineté territoriale.
La Grèce estime qu’elle « fait face à une double provocation du régime turc, ce qui prouve qu’Ankara n’est pas digne de confiance et sous-estime également les résultats du sommet de l’Union européenne qui s’est tenu au début de ce mois ».
De plus, la Grèce reste, comme elle l’a annoncé à plusieurs reprises, «attachée» à la position annoncée par le Premier ministre, à savoir la nécessité d’arrêter les démarches turques pour entamer des négociations.
par: Arab Observer