L’Union européenne impose le dixième paquet de sanctions contre la Russie
L’Union européenne a adopté une nouvelle série de sanctions à l’encontre de la Russie, visant à saper ses capacités militaires et à augmenter la pression sur son économie, à l’occasion de la date anniversaire de l’offensive, vendredi 24 février. Ce dixième plan, d’une envergure jamais atteinte depuis le début de la guerre selon la Commission, a été formellement adopté samedi.
La liste des marchandises dont l’exportation depuis l’UE vers la Russie s’allonge. Elle est désormais étendue à des biens comme l’électronique, les véhicules spécialisés, les pièces mécaniques, les pièces détachées pour les moteurs de camions et d’avions, les antennes, les grues, les drones, les matières en terres rares, les circuits électroniques et les caméras thermiques.
Si ces sanctions visent à punir la Russie en affectant son économie, une partie de ces biens est aussi ciblée pour l’utilisation militaire qui peut en être faite. Le communiqué de Bruxelles explique ainsi que certains biens du « secteur de la construction peuvent être dirigés vers l’armée russe ».
De nouveaux composants électroniques ont en outre été ajoutés à la liste des biens soumis à des restrictions, car ils peuvent contribuer à « l’amélioration technologique » du secteur militaire russe. Par le passé, la Russie a notamment été accusée de tenter de se procurer des puces électroniques destinées à son armement en important de l’électroménager.
Toutes les cibles de Bruxelles ne se trouvent pas en Russie, pour la première fois, Bruxelles étend ses sanctions à l’encontre de sept entités liées au Corps des gardiens de la révolution iranienne.
Les 27 jugent que cette force paramilitaire, proche du pouvoir à Téhéran, fournit à Moscou des armes meurtrières, notamment des drones dits « kamikazes », qui s’autodétruisent une fois qu’ils ont atteint leur cible et qui provoquent ainsi des dégâts plus importants.
Si l’Iran nie toute implication dans l’invasion, plusieurs rapports confirment l’utilisation de drones de fabrication iranienne, tels que le Shahed-131 et le Shahed-136, dans la destruction des infrastructures essentielles de l’Ukraine.
Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE, affirme que les sanctions officialisées samedi toucheront aussi « les responsables de la déportation et l’adoption forcée d’au moins 6 000 enfants ukrainiens ». L’Ukraine et la communauté internationale dénoncent en effet depuis des mois le sort de certaines familles ukrainiennes déplacées en Russie depuis des territoires occupés, dont les enfants leur sont retirés et confiés à des familles russes.
Au total, 121 entités et individus figuraient sur la dernière liste de sanctions, ce qui implique un gel de leurs avoirs dans l’Union européenne et une interdiction de visa.
par: Arab Observer