L’UNRWA préoccupé par les ordres d’évacuation israéliens des zones résidentielles
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré samedi qu’au moins 300 000 Palestiniens ont été touchés par l’expansion des instructions de l’armée israélienne pour évacuer les zones résidentielles dans toute la bande de Gaza.
Plus tôt dans la journée, l’UNRWA a estimé que 150 000 Palestiniens ont été déplacés de Rafah après l’opération militaire lancée par Israël dans la ville, ignorant tous les avertissements internationaux.
La porte-parole de l’UNRWA, Louise Wateridge, a déclaré à l’Associated Press: Nous sommes très préoccupés par les nouveaux ordres d’évacuation israéliens des zones résidentielles vers le centre de Rafah et Jabalia.
Simultanément, l’armée israélienne a étendu ses attaques terrestres et aériennes, samedi, dans tous les gouvernorats de Gaza après avoir exigé le déplacement des populations de vastes zones du nord de la bande de Gaza et du centre de Rafah, et son incursion dans le sud de la ville de Gaza et à l’est de Khan Younès (sud), en plus de mener une série de raids violents qui ont fait des dizaines de morts et de blessés dans différentes zones de l’enclave.
Dans un communiqué, elle a également appelé les habitants et les personnes déplacées de vastes zones au nord de la bande de Gaza à évacuer et à se diriger vers des abris à l’ouest de la ville de Gaza.
Malgré les avertissements internationaux concernant l’extension des opérations militaires à Rafah, l’armée israélienne a appelé samedi matin au déplacement immédiat des habitants des quartiers du centre de la ville, élargissant ainsi ses opérations qui ont débuté lundi, dans l’est de la ville.
L’armée israélienne s’efforce de rassembler les personnes déplacées de Rafah dans la région d’Al-Mawasi, située sur la bande côtière de la mer Méditerranée, qui s’étend sur une distance de 12 kilomètres et un kilomètre de profondeur, depuis Deir Al-Balah au nord, en passant par le gouvernorat de Khan Younès au sud, jusqu’à l’entrée de Rafah à l’extrême sud de la bande de Gaza.
La zone est en grande partie ouverte et non résidentielle. Elle manque également d’infrastructures, de réseaux d’égouts, de lignes électriques, de réseaux de communication et d’Internet, et la plupart de ses terres sont divisées en serres agricoles ou de sable.