Macron: l’Algérie contribuera à augmenter les importations de gaz

Le président français Emmanuel Macron est en visite officielle en Algérie, jeudi 25 août, pour trois jours. La question du gaz est l’un des enjeux de ce déplacement. L’Algérie, fournisseur de l’Italie et l’Allemagne, C’est un partenaire de plus pour l’Europe face à la crise énergétique.

Emmanuel Macron a déclaré aujourd’hui, vendredi, « Nous ne cherchons pas à concurrencer l’Italie pour obtenir du gaz, mais plutôt à l’intégration et à la coopération », et que l’énergie est un problème européen à l’heure actuelle, au milieu de la nécessité de faire plus effort, notant que l’Algérie Il contribuera à augmenter les importations de gaz.

Au cœur du désert algérien, le gaz fait l’objet de toutes les convoitises et tractations. L’Europe a désormais le regard tourné vers l’Algérie, et ses 2 400 milliards de m3. C’est l’une des plus grandes réserves fossiles au monde. Les Algériens ont les cartes en main, et espèrent profiter de cette position de force.

La France et l’Algérie relancent « un partenariat spécial et exhaustif » Au contraire, a-t-il dit, « je remercie l’Algérie » d’avoir augmenté les volumes injectés dans le gazoduc qui approvisionne l’Italie. « C’est bon pour l’Italie, c’est bon pour l’Europe et ça améliore la diversification de l’Europe », auparavant trop dépendante du gaz russe.

Des exportations 113% supérieures Alger avait annoncé une nouvelle augmentation d’ici la fin de l’année de ses livraisons de gaz à l’Italie via le gazoduc Transmed, dont elle est devenue le premier fournisseur devant la Russie, après l’invasion de l’Ukraine.

Depuis début 2022, l’Algérie a fourni à l’Italie 13,9 milliards de m³, dépassant de 113 % les volumes programmés auparavant. Emmanuel Macron a toutefois démenti que la France ait quémandé du gaz de l’autre côté de la Méditérranée. « La France dépend peu du gaz dans son mix énergétique, à peu près 20 %, et dans cet ensemble, l’Algérie représente 8 à 9 %, on n’est pas dans une dynamique où le gaz algérien pourrait changer la donne », a-t-il insisté. Selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI), la France a rempli à 90,06 % ses stocks de gaz pour l’hiver. Un pourcentage de bon augure pour réaliser l’objectif du gouvernement d’atteindre 100 % avant novembre afin de faire face à de potentielles pénuries liées à la guerre en Ukraine.

Pour obtenir davantage, les chefs d’État se pressent à Alger (Algérie) depuis les derniers mois. L’Italie a toutefois agi la première, et profité de ses bonnes relations pour signer un gros contrat. « Maintenant que ce gaz supplémentaire est pris par nos amis et voisins italiens, il n’est pas sûr qu’à court terme l’Algérie ait les moyens, en termes de production, de fournir davantage de gaz à l’Union européenne », analyse Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). L’Algérie pourrait produire deux fois plus, mais aurait besoin d’infrastructures supplémentaires, très coûteuses.

par: Arab Observer

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