Macron, Merkel et Johnson accusent l’Iran d’être responsable de l’attaque contre l’Arabie saoudite
Les dirigeants français, allemand et britannique, Emmanuel Macron, Angela Merkel et Boris Johnson, ont accusé l’Iran d’être « responsable » de l’attaque du 14 septembre contre des installations pétrolières saoudiennes et l’ont exhorté à « s’abstenir de toute nouvelle provocation ».
Il est clair pour nous que l’Iran porte la responsabilité de cette attaque. Il n’y a pas d’autre explication plausible, ont-ils déclaré dans un communiqué commun à l’issue d’une rencontre à trois en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
La France et l’Allemagne rejoignent ainsi l’Arabie saoudite, les États-Unis et la Grande-Bretagne qui accusaient déjà l’Iran d’être à l’origine de l’attaque, ce que Téhéran dément formellement.
De grandes manœuvres diplomatiques étaient en cours lundi en marge de l’Assemblée générale pour tenter de revenir à la désescalade dans la région et d’organiser une rencontre historique des présidents des États-Unis, Donald Trump, et de l’Iran, Hassan Rohani.
Mais l’Iran n’a toujours pas accepté l’offre des États-Unis en faveur d’une rencontre entre Donald Trump et Hassan Rohani, a déclaré lundi l’émissaire américain Brian Hook.
Le président a dit depuis deux ans qu’il était prêt à rencontrer le président Rohani, a relaté le représentant spécial des États-Unis pour l’Iran lors d’une conférence en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
C’est quelque chose que nous avons dit à plusieurs reprises ces dernières années. L’Iran n’a toujours pas accepté notre offre, a-t-il ajouté au cercle de réflexion Asia Society.
L’émissaire a estimé que les Iraniens avaient franchi une ligne avec l’attaque contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, attribuée par Washington à Téhéran en dépit des démentis iraniens. Mais malgré cela, il a rappelé que Donald Trump avait récemment assuré que la porte n’était toujours pas fermée à une rencontre.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé avoir des entretiens séparés, lundi et mardi à New York, avec ses homologues américain et iranien. En première ligne sur ce dossier, il n’a pas exclu qu’une poignée de main historique puisse avoir lieu entre les dirigeants des deux pays ennemis.
Donald Trump est quant à lui resté très discret sur ce sujet depuis son arrivée à l’ONU dimanche soir.
C’est maintenant aux dirigeants iraniens de décider s’ils continuent comme si de rien n’était, en subissant toujours plus de pression de la part des États-Unis, ou s’ils viennent nous parler à la table des négociations, a encore lancé Brian Hook. Mais il a précisé que Washington voulait un accord vraiment global, qui mette fin à ce que Washington juge être un comportement déstabilisateur de Téhéran au Moyen-Orient.
Nous espérons que le pragmatisme l’emportera, a-t-il expliqué.
Brian Hook a aussi renouvelé les appels américains à la communauté internationale, notamment aux Européens, pour qu’ils durcissent le ton à l’égard de Téhéran.
Je voudrais voir l’Union européenne imposer des sanctions à ces personnes et entités qui facilitent le programme de missiles de l’Iran, son programme de drones, qui sont à l’origine de ces attaques, a-t-il dit.
Il a aussi souhaité que le Conseil de sécurité de l’ONU joue un rôle puisque, a-t-il allégué, les attaques iraniennes violent clairement de nombreuses dispositions de la Charte des Nations unies.
Selon lui, si la communauté internationale reste discrète après les actes imputés à l’Iran, les autres États voyous à travers le monde vont en tirer des leçons relativement à leur propre comportement.
Le président américain Donald Trump a affirmé qu’aucune rencontre n’était prévue à ce stade avec son homologue iranien Hassan Rohani, tout en n’excluant pas catégoriquement une telle hypothèse.
Nous n’avons rien de prévu à ce stade, a déclaré M. Trump en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Je n’exclus jamais rien, a-t-il ajouté peu après.