Macron discute de la crise ukrainienne avec Poutine à Moscou

Le président russe, Vladimir Poutine a affirmé, à l’issue de sa rencontre, lundi, avec Emmanuel Macron, à Moscou, être disposé à tout faire pour trouver des compromis et éviter une escalade militaire dans le conflit autour de l’Ukraine.

Vladimir Poutine s’est dit prêt, lundi 7 février, à se pencher sur les propositions du président français, Emmanuel Macron, pour désamorcer la crise autour de l’Ukraine, tout en accusant de nouveau les Occidentaux de menacer la Russie.

Sans révéler la teneur des propositions discutées, Vladimir Poutine a néanmoins dit que « certaines des idées » de son homologue français pourraient « jeter les bases d’avancées communes », après plus de cinq heures de discussions. Il l’a à cet égard plusieurs fois remercié.

Il n’a dit mot de ses projets concernant les dizaines de milliers de soldats russes campant toujours aux frontières de l’Ukraine et qui laissent craindre une invasion.

Selon la présidence française, les propositions de d’Emmanuel Macron concernent un engagement à ne pas prendre de nouvelles initiatives militaires des deux côtés, l’amorce d’un dialogue notamment sur le dispositif militaire russe ou encore des négociations de paix sur le conflit en Ukraine et le début d’un dialogue stratégique.

Le président français est le premier dirigeant occidental de premier plan à avoir rencontré Vladimir Poutine depuis l’aggravation des tensions en décembre.

Au cours de leur conférence de presse commune, Vladimir Poutine a déclaré qu’il reparlerait au président français après son entretien, mardi, à Kiev, avec son homologue Volodymyr Zelensky.

« Nous ferons tout pour trouver des compromis qui pourront satisfaire tout le monde », a affirmé le maître du Kremlin, car une guerre Russie-Otan « n’aurait pas de vainqueur ».

Mardi, Emmanuel Macron verra à Kiev Volodymyr Zelensky, puis il se rendra à Berlin pour y voir le chancelier Olaf Scholz. Ce dernier rentrera tout juste de Washington et sera à son tour les 14 et 15 février à Moscou et Kiev.

Vladimir Poutine a, en revanche, de nouveau dénoncé le refus occidental de lui céder sur la fin de la politique d’élargissement de l’Otan et le retrait de ses moyens militaires d’Europe de l’Est, tout en niant menacer l’Ukraine.

« Dire que la Russie se comporte de manière agressive est illogique », a-t-il dit, « ce n’est pas nous qui nous dirigeons vers les frontières de l’Otan ».

Emmanuel Macron est venu à la rescousse de son homologue ukrainien, saluant « son sang-froid », et notant que la présence de l’armée russe à sa porte avait de quoi rendre « nerveux ».

Après avoir rejeté les exigences de Vladimir Poutine concernant l’Otan en janvier, les Occidentaux ont proposé des discussions sur les inquiétudes russes, évoquant des visites réciproques de sites militaires ou encore des mesures de désarmement. Des propositions « positives », mais « secondaires », selon Moscou. Vladimir Poutine a néanmoins promis une réponse.

Américains comme Européens ont prévenu la Russie qu’une nouvelle attaque contre l’Ukraine aurait pour conséquence des sanctions économiques dévastatrices.

par: Arab Observer

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