Mahmoud Abbas décrit le plan de Trump comme une conspiration
Le plan de Trump ne «passera pas», car Jérusalem n’est pas à vendre, a affirmé le Président palestinien, Mahmoud Abbas, qui dénonce un «complot».
Le plan de paix américain pour le Proche-Orient ne «passera pas», a soutenu le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah au terme d’une réunion des factions palestiniennes, incluant le Hamas.
«Jérusalem n’est pas à vendre, et votre complot ne passera pas», a-t-il lancé. Nous ne permettrons pas de négliger les droits historiques du peuple palestinien.»
Selon lui, les Palestiniens vont jeter ce plan dans «la poubelle de l’histoire», alors qu’il viendra l’heure où Washington sera obligé de reconnaître l’État palestinien et ses frontières de 1967.
La Palestine est prête à négocier, non avec les États-Unis, mais sous l’égide du quartet Russie, États-Unis, Onu et UE.
« Notre stratégie est basée sur notre lutte continue pour mettre fin à l’occupation israélienne et incarner l’indépendance de l’Etat avec Jérusalem-Est comme capitale », a déclaré Abbas. Nous commencerons immédiatement à prendre toutes les mesures qui nécessitent un changement dans le rôle de l’autorité.
« Nous avons entendu des réactions prometteuses contre le ‘plan Trump‘ et nous allons nous appuyer sur lui, et nous affirmons notre adhésion à la légitimité internationale, qui est notre référence », a déclaré Abbas.
« Nous devons nous en tenir aux principes nationaux décrétés par le Conseil national palestinien en 1988, et nous n’abandonnerons pas l’un d’eux », a-t-il déclaré.
« Nous disons au monde que nous ne sommes pas un peuple terroriste, et nous ne l’avons jamais été », a-t-il déclaré, soulignant « l’engagement de l’Etat de Palestine à lutter contre le terrorisme, mais le monde doit comprendre que notre peuple mérite la vie ».
Il a également évoqué le début d’une « nouvelle phase du dialogue palestinien et de l’action palestinienne commune », alors que le Hamas participait à la réunion des dirigeants palestiniens. Le Hamas a officiellement rejeté le plan de paix de Trump, affirmant qu’il le « laisserait tomber ».
Le Président américain a présenté mardi 28 janvier son plan pour le Proche-Orient qui prévoit notamment l’institution d’un État palestinien et le maintien du statut de Jérusalem en tant que capitale indivisible d’Israël. Pour Donald Trump, le projet doit permettre de faire un «pas de géant» en direction de la paix entre Israéliens et Palestiniens.
D’après ses propositions, la capitale du futur État palestinien sera située à Jérusalem-Est, où les USA «ouvriront avec fierté» leur ambassade.