La justice tunisienne délivre un mandat international à l’ex-président Moncef Marzouki

Le bureau d’information du tribunal de première instance de Tunis a annoncé, jeudi, que le juge d’instruction chargé du dossier de l’ancien président de la République, Mohamed Moncef Marzouki, a émis un mandat international d’amener à son encontre, rapporte l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP).

Le mandat international a été émis par le juge d’instruction en charge du dossier Marzouki, l’ancien président étant accusé par le nouveau chef de l’État, Kaïs Saïed, de complot contre la sûreté de l’État.

La décision du juge intervient après que le président Saïed a demandé mi-octobre à la justice tunisienne d’ouvrir une enquête sur des déclarations de Moncef Marzouki et de retirer son passeport diplomatique à celui qui figure à ses yeux « parmi les ennemis de la Tunisie ».

En effet, l’ex-président tunisien avait déclenché une polémique par ses propos tenus, lors d’une intervention télévisée, le 12 octobre dernier, sur la chaîne France 24, où il se félicitait d’avoir œuvré au report du sommet de la Francophonie à l’année prochaine, alors qu’il était prévu les 20 et 21 novembre 2021 à l’Île de Djerba.

L’ancien président a également appelé la France, lors d’une manifestation à Paris le 9 octobre, à « rejeter tout soutien à ce régime et à cet homme (Kaïs Saïed) qui a comploté contre la révolution et aboli la Constitution ». L’actuel président s’est attribué en juillet dernier des quasi pleins pouvoirs.

A noter que plusieurs avocats ont déposé une plainte contre l’ancien président de la République Moncef Marzouki, qui était à la tête de la Tunisie entre 2011 et 2014, appelant à l’ouverture d’une instruction pénale à l’encontre de tous ceux complotent contre la sûreté extérieure de l’Etat.

La Tunisie traverse une grave crise politique, depuis que le Président Saïed a décidé, le 25 juillet, de geler les pouvoirs du Parlement, de lever l’immunité des députés et de limoger le chef du gouvernement. Il a ainsi décidé d’assumer pleinement le pouvoir exécutif, avec l’aide d’un gouvernement dont il désignera le chef.

Le 22 septembre dernier, Saïed a publié le décret présidentiel n° « 117 », à l’aune duquel, il a décidé de supprimer l’organe de contrôle de la constitutionnalité des lois et de promulguer des lois par décret présidentiel.

par: Arab Observer

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