manifestation contre le mouvement Ennahdha en Tunisie
Abir Moussi a declaré, dans une manifestation dans la rue Habib Bourguiba, dans le centre de Tunis, que le parlement ne représente plus que « le cœur d’un régime politique hybride », elle a indiqué que sa formation politique tire la sonnette d’alarme sur les dépassements à répétition de la loi et sur un retour éminent aux actes de violence politique que la Tunisie a connus après 2011.
« L’hégémonie des Frères est devenue une réalité et la justice ne fait rien pour dissuader toute velléité de violence politique » a-t-elle considéré.
Par ailleurs, la présidente du PDL a fait savoir que le rejet de la motion présentée par son groupe au parlement concernant la classification du Mouvement des Frères Musulmans, Ennahdha, comme organisation terroriste, s’inscrit, selon ses dires, dans le cadre d’un « deal politique passé entre trois parties qui se permettent de violer la loi, de décider à la place des députés et de l’issue des plénières ».
En revanche, elle rappelle également que le règlement intérieur du parlement interdit l’examen du contenu de la motion. Et d’ajouer que les évènements qui se succèdent nous donnent raison de dire que nous sommes gouvernés par le guide des Frères Musulmans en Tunisie et en Afrique du Nord, Rached Ghannouchi.
Abir Moussi, la présidente du parti Destourien Libre PDL a souligné lors d’un rassemblement organisé aujourd’hui devant le théâtre municipal: » L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) sert désormais à attaquer les adversaires politiques. Nous ne sommes plus surs d’être dans un état de droit et des institutions ».
En outre, elle a indiqué également que les structures du PDL et son groupe parlementaire se réuniront en début de semaine prochaine pour décider des actions militantes à mener.
« Nous n’allons pas nous taire sur ce dépassement criant de la loi et de la constitution et nous ferons face aux Frères » lance-t-elle.
En outre, pour ce qui est de la correspondance adressée au président de la République à ce sujet, Moussi a déclaré qu’elle ne s’attendait pas à une réaction de sa part.
« Le président de la République est censé être le premier responsable de la sécurité du pays, de la lutte antiterroriste et de l’application de la Constitution. C’est lui qui est le garant des libertés qui doit garantir à l’opposition de mener ses activités dans un climat politique sain, surtout que le parti lui a déjà adressé par le passé plusieurs correspondances qui sont restées lettres mortes » a-t-elle déplorée.
Des centaines de Tunisiens ont participé, aujourd’hui samedi, à une manifestation dans la rue Habib Bourguiba, dans le centre de Tunis, pour dénoncer la décision du Parlement pour faire tomber un règlement relatif à la classification des Frères musulmans, Ennahdha, qu’organisation terroriste, et de ne pas allouer de séance publique pour le ratificateur, et pour défendre la civilisation du pays des politiques de la Fraternité.
Les manifestants ont d’ailleurs fait beaucoup de bruit lorsqu’il ont scandé leurs slogans hostiles à Rached Ghannouchi. Des slogans appelant principalement à ce qu’il quitte la présidence de l’ARP. « Dégage » ont crié les manifestants .
par: Arab Observer