Une manifestation appelant à la responsabilite d’Ennahdah de l’assassinat du Chokri Belaid
Une manifestation massive a débuté dans le centre de la capitale tunisienne, aujourd’hui dimanche, réclamant la responsabilité du mouvement de la Fraternité Ennahdha dans le dossier des assassinats politiques, et son implication dans l’assassinat du Chokri Belaid le 6 février 2013.
Un sit-in a été organisé, dimanche, à la place des droits de l’homme au centre de la capitale, Tunis, par plusieurs partis politiques, des organisations nationales et des associations pour commémorer le neuvième anniversaire de l’assassinat du leader gauchiste Chokri Belaid.
Les participants à ce rassemblement ont revendiqué le dévoilement de la vérité sur cet assassinat et de traduire en justice les auteurs du crime.
Les manifestants ont appelé à identifier les auteurs de l’assassinat de Chokri Belaid, secrétaire général du Parti national démocrate unifié (extrême gauche) le 6 février 2013, qui a entraîné des manifestations qui ont conduit à la démission du gouvernement, à l’époque.
Les manifestants ont brandi des slogans appelant à révéler la vérité sur l’assassinat de « Belaid » et à traduire en justice les auteurs de ce crime, notamment « un pouvoir judiciaire indépendant, la justice avant tout », « la souveraineté nationale est notre priorité et le développement indépendant est notre choix » , « révéler la vérité sur les assassinats et « Le peuple veut purifier le système judiciaire ».
L’action a été organisée par des partis et organisations tunisiens (25 membres), dont le Mouvement patriotique démocratique, le Mouvement populaire et l’Union Générale tunisienne du travail (UGTT).
Dans la foule, son frère Abdelmajid Belaïd espère que le procès avancera maintenant qu’Ennahdha tombe, accusant le parti islamique de multiplier les obstacles au procès. Il se réjouit aussi de la dissolution la veille, par le président Kais Saied, du Conseil de la magistrature, symbole d’une justice pas totalement indépendante. Selon lui, le comité de défense a constitué un dossier solide depuis trois ans, mais l’enquête est bloquée par des juges partisans.
Le 6 février 2013, des membres de l’organisation interdite « Ansar al-Sharia » en Tunisie ont assassiné Belaid devant sa maison dans la capitale, ce qui a entraîné de manifestation et des appels au renversement du gouvernement de Hamadi Jebali à l’époque et l’incendie du siège du mouvement Ennahdha.
Le parti de Belaid et sa défense accusent Ennahdha d’être à l’origine du meurtre de Belaid, ce que le mouvement a nié à plusieurs reprises, et ont considéré ce qui s’est passé comme une tentative d’attiser la sédition dans le but de renverser la voie démocratique.
par: Arab Observer