Manifestations au Maroc contre la flambée des prix
Des manifestations ont été organisées dans différentes villes du Maroc pour protester contre la flambée des prix des denrées alimentaires, à l’appel d’une coalition de partis de gauche.
A Casablanca, plus d’une soixantaine de personnes ont manifesté leur « ras-le-bol » contre la cherté de la vie, à la place Sraghna dans un quartier populaire de la mégapole, a constaté une journaliste sur place.
Des groupes de manifestants se sont également rassemblés à Rabat, Tanger ou Marrakech. « La hausse des prix est une honte », « notre pays est agricole mais les légumes y sont chers » ont scandé quelque soixante protestataires réunis devant le parlement, à la capitale, a rapporté un journaliste sur place.
Ces manifestations surviennent dans un contexte de forte poussée inflationniste mettant le gouvernement sous le feu des critiques des syndicats, de l’opposition parlementaire et des médias locaux.
« Nous dénonçons la politique du gouvernement qui avait promis d’être un gouvernement de l’+Etat social+ mais qui s’avère être celui des disparités sociales », a déclaré Abdelkader Amri, membre du bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT, gauche).
Ces manifestations surviennent dans un contexte de forte poussée inflationniste. Le gouvernement marocain est vivement critiqué par les syndicats, l’opposition parlementaire et les médias locaux.
Le taux d’inflation a atteint 9,4 % au premier trimestre de 2023 contre 4 % à la même période l’an dernier, selon le Haut commissariat au Plan (HCP).
Cette inflation est accentuée par la montée en flèche des prix des produits alimentaires (+18,2 %) en plein mois sacré du ramadan, lors duquel le niveau de consommation augmente habituellement.
La croissance, elle, a fait un rebond à +3 % au premier trimestre de 2023, contre +0,3 % au cours de la même période l’année passée, selon le HCP.
Parallèlement, la Banque centrale du Maroc (BAM) a relevé le 21 mars son taux directeur de 50 points de base, à 3 %, afin d’enrayer la hausse des prix qui affecte les ménages modestes et vulnérables. C’est la troisième fois que la BAM augmente son taux directeur depuis septembre 2022.
Une décision qui va à l’encontre de la feuille de route du gouvernement, qui mise sur une relance économique.
par: Arab Observer