Manifestations contre le gouvernement de Netanyahu à Tel Aviv

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de Tel Aviv. Elles remettent en question les décisions de Benjamin Netanyahu. Son limogeage du chef du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, a mis le feu aux poudres.
Un rassemblement antigouvernemental a pris place devant le théâtre national, au centre de Tel-Aviv. S’en est suivi une autre manifestation, non loin de là, contre la reprise des bombardements israéliens sur Gaza depuis mardi et pour un cessez-le-feu permettant d’obtenir la libération des 58 otages encore détenus dans la bande de Gaza.
Au milieu d’une nuée de drapeaux israéliens, des manifestants brandissaient des pancartes où étaient inscrits Plus de sang versé, Combien de sang doit encore être versé? ou Stoppez la guerre, Maintenant!
Devant le siège du ministère de la Défense, la rue Menahem-Begin était pleine à craquer de la rue Kaplan à la rue du Roi-Saül, a constaté un photographe de l’AFP, ce qui témoigne d’une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes, une mobilisation très importante à l’échelle du pays.
Lors des rassemblements de samedi, le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, a appelé à une grève générale si le Premier ministre Benjamin Netanyahu refuse de tenir compte de l’avis de la Cour suprême.
Si le gouvernement du 7 Octobre décide de ne pas obéir à la décision de la Cour, il deviendra ce jour-là un gouvernement hors-la-loi, a déclaré Yaïr Lapid devant plusieurs milliers de manifestants à Tel-Aviv.
Il a poursuivi en déclarent que si cela arrive, l’économie doit se mettre en grève, le Parlement doit se mettre en grève, les tribunaux doivent se mettre en grève, les autorités doivent se mettre en grève, et pas seulement les universités, mais aussi les écoles ».
Le gouvernement a acté hier le renvoi de Ronen Bar, chef du Shin bet, le service de sécurité intérieure. Même si la Cour Suprême a gelé ce limogeage quelques heures après, Benjamin Netanyahu veut tout de même passer outre.
Cette décision a ravivé les clivages de la société israélienne et les rues ont vu des dizaines de milliers de manifestants inondés les rues samedi, affichant et scandant des slogans anti-gouvernementaux.
Il n’y aura pas de guerre civile ! L’Etat d’Israël est un Etat de droit et, conformément à la loi, le gouvernement israélien décide qui sera le chef du Shin Bet, a tweeté le Premier ministre israélien.
Une manifestation contre la destitution de la procureure générale est prévue dimanche devant la Knesset, le Parlement israélien, et près de la résidence privée du Premier ministre à Jérusalem.