Manifestations condamnant les crimes israéliens dans de nombreuses capitales du monde
Alors que des heurts éclatent depuis plusieurs jours entre Israéliens et Palestiniens, des manifestations en soutien à Gaza s’organisent dans plusieurs pays, dont les participants ont condamné les crimes israéliens dans les territoires palestiniens occupés, au cours desquels ils ont exprimé leur soutien aux Palestiniens à Jérusalem et dans la bande de Gaza, à un moment où la violence a atteint son pire niveau entre les Palestiniens et Israël, après des affrontements dans les cours de la mosquée Al-Aqsa.
En Jordanie, ils étaient plus d’un millier à manifester mardi à Amman pour exprimer leur soutien aux Palestiniens et à Gaza. Dans la capitale jordanienne, les manifestants, notamment des islamistes et des militants de gauche, ont brandi des banderoles où l’on pouvait lire « Merci Gaza » et « Sauvons Cheikh Jarrah », un quartier de Jérusalem-Est, où des familles palestiniennes sont menacées d’expulsion au profit de colons israéliens. C’est le sort de ces habitants qui a déclenché des heurts ayant fait plus de 500 blessés ces derniers jours.
Les manifestants ont scandé «Avec notre âme et notre sang, nous nous sacrifions pour toi Ô Al-Aqsa», «Chassons l’ambassade et l’ambassadeur d’Israël de Rabieh». Ils ont brûlé un drapeau de l’État hébreu en criant «mort à Israël».
Recevant ce lundi les ambassadeurs de l’Union européenne à Amman, le ministre jordanien des Affaires étrangères par intérim Ali Al-Ayed, a qualifié «de crime, d’agression brutale et de violation flagrante l’action menée par la police et les forces spéciales dans la mosquée d’Al-Aqsa». Il a appelé l’UE et ses pays membres à «faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses violations et ses attaques contre la mosquée Al-Aqsa et contre les habitants de Jérusalem».
Le gouvernement tunisien a condamné une agression contre les Territoires palestiniens et les crimes israéliens et appelé la communauté internationale à « assumer ses responsabilités », tandis que des manifestants ont apporté leur soutien au peuple palestinien. En dépit du confinement lié à la pandémie de coronavirus en vigueur jusqu’à dimanche, des militants de la société civile et de responsables de partis de gauche et nationalistes arabes ont manifesté jeudi devant la Kasbah, siège du gouvernement tunisien.
« Libérons Al-Qods » (Jérusalem en arabe), « Avec mon âme et mon sang, je défends Al-Aqsa », ont notamment scandé des militants défilant contre l' »agression sioniste » et brandissant des drapeaux palestiniens. Ils ont manifesté à l’appel du puissant syndicat UGTT, de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme et de divers partis d’opposition.
« Le silence des pays arabes s’explique, car la majorité des pays arabes ont des relations directes avec l’Etat sioniste », a déclaré Samir Cheffi, secrétaire adjoint général de l’UGTT.
La capitale britannique, Londres, la ville néerlandaise de Rotterdam, la ville turque d’Istanbul et la capitale marocaine, Casablanca et Cape Town en Afrique du Sud ont également assisté à des manifestations similaires pour exprimer la position du peuple palestinien à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza.
Joueurs de football, anciens et nouveaux, ont aussi diffusé des messages de solidarité sur les réseaux sociaux, à destination en particulier des Palestiniens du quartier de cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, le secteur de la ville sainte occupé par Israël.
par: Arab Observer