Manœuvres militaires conjointes entre la Russie et le Bélarus
La Russie et le Belarus ont débuté conjointement, ce jeudi 10 février, manœuvres militaires sur plusieurs sites de leur territoire respectif. Une opération qui intervient en plein conflit avec l’Ukraine.
Les armées russe et bélarusse ont débuté, ce jeudi 10 février, et jusqu’au 20 février, des manœuvres militaires au Bélarus, a indiqué Moscou, en pleines tensions russo-occidentales autour de l’Ukraine. « Les exercices se déroulent avec l’objectif de se préparer à arrêter et repousser une agression extérieure dans le cadre d’une opération défensive », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Non loin de l’Ukraine, le Belarus et la Russie viennent de lancer des manoeuvres militaires conjointes.Non loin de l’Ukraine, le Belarus et la Russie viennent de lancer des manoeuvres militaires conjointes.
Les armées de Minsk et de Moscou n’ont pas précisé le nombre de soldats et d’équipements participant à ces manœuvres mais précisent que ce nombre « relève du champ d’application du Document de Vienne 2011 » et « ne dépasse pas les paramètres déterminés par celui-ci ». De leur côté, les Occidentaux affirment que 30 000 militaires russes ont été déployés au Bélarus dans ce cadre.
Les manœuvres de cette opération, baptisée « Allied Resolve-2022 », ont lieu sur cinq terrains militaires (Domanovsky, Gozhsky, Obuz-Lesnovsky, Brest, Osipovichsky), quatre bases aériennes (Baranavitchy, Louninets, Lida et Machulishchy) et « différents sites » au Bélarus, notamment dans la région de Brest, frontalière avec l’Ukraine.
Le but de ces opérations, selon le ministère russe de la Défense est « lutter contre le terrorisme et protéger les intérêts de l’État de l’Union. » Concrètement : « au cours de l’exercice, des mesures sont prises pour renforcer la protection de la frontière de l’État afin d’empêcher la pénétration de groupes armés de militants, de bloquer les canaux de livraison d’armes et de munitions ; rechercher, bloquer et détruite les formations armées illégales et les groupes de sabotage de reconnaissance d’un potentiel ennemi. »
Suite au lancement de ces manœuvres, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé comme un moyen de « pression psychologique » les soldats russes massés aux frontières de son pays. « Nous pensons que l’accumulation de troupes près de nos frontières constitue un moyen de pression psychologique de la part de nos voisins », a déclaré Zelensky, cité dans un communiqué de la présidence.
L’armée ukrainienne a lancé de son côté, cette semaine, ses propres manœuvres sur tout son territoire, prévoyant l’utilisation de drones de combats turcs et missiles antichars livrés par Londres et Washington.
Côté français, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a qualifié sur France Inter ces manœuvres de geste d’une grande violence. Elles sont extrêmement massives. Il y a une accumulation d’exercices très significative, en particulier aux frontières même de l’Ukraine. Donc tout nous laisse à penser que c’est un geste d’une grande violence, qui nous préoccupe.
Ces exercices sont perçus à Kiev et en Occident comme un moyen de pression de Moscou, qui a massé depuis novembre plus de 100 000 soldats aux frontières de l’Ukraine. La Russie est accusée d’être prête à mener une nouvelle opération militaire contre Kiev, des accusations rejetées par le Kremlin qui affirme à l’inverse vouloir assurer sa sécurité face au comportement jugé hostile de Kiev et de l’OTAN.
par: Arab Observer