les États-Unis retirent du matériel militaire du Moyen-Orient
Tandis que les États-Unis procèdent à des réductions de matériel militaire au Moyen-Orient, des responsables ont affirmé au Wall Street Journal qu’une partie des forces restait toujours dans la région et que ces réductions, lancées notamment pour contrer la Russie et la Chine, n’étaient qu’une «redistribution des ressources».
Ces dernières réductions, qui n’ont pas été annoncées, ont été entamées après un entretien téléphonique, le 2 juin, entre le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Le matériel militaire est évacué surtout d’Arabie saoudite, selon les responsables.
Le Pentagone retire huit systèmes antimissiles Patriot d’Irak, du Koweït, de Jordanie et d’Arabie saoudite. Un système de défense antimissile à haute altitude, le Thaad, est en train de quitter l’Arabie saoudite, tandis que le nombre de chasseurs dans la région est réduit. Au printemps dernier, l’armée américaine avait déjà retiré au moins trois batteries Patriot d’Arabie saoudite, rappelle le journal.
L’administration Biden réduit considérablement le nombre de systèmes antimissiles au Moyen-Orient dans le cadre d’une réorganisation de sa présence militaire dans la région afin de pouvoir concentrer les forces armées sur les défis émanant de la Russie et de la Chine, affirme le Wall Street Journal, se référant à des responsables de l’administration.
Ces retraits reflètent plusieurs changements récents sur le terrain au Moyen-Orient, ainsi que les propres impératifs stratégiques de Washington sous l’administration Biden.
«Ce que vous voyez est une redistribution de ressources en conformité avec les priorités stratégiques», a déclaré un haut responsable de la Défense américaine. Il a souligné que les équipements n’étaient retirés de la région que partiellement.
«Nous maintenons toujours des forces dans la région, nous en avons toujours en Irak et en Syrie, ces forces ne partent pas. Nous avons nos bases dans les pays partenaires du Golfe, elles ne ferment pas, il y a toujours une présence substantielle dans la région», a-t-il affirmé.
En outre, les systèmes antimissiles américains doivent retourner aux États-Unis pour maintenance et rénovation, ont rappelé les responsables.
Le commandement central des États-Unis (CENTCOM) s’est refusé à tout commentaire. Le Wall Street Journal précise que les responsables représentant les pays concernés n’ont pas immédiatement répondu à ses demandes.
Toujours selon les sources du Wall Street Journal, le retrait du matériel militaire vise à faire retourner la présence américaine à un niveau plus traditionnel pour la région après que l’administration de Donald Trump a déployé des équipements et des troupes pour faire pression sur l’Iran. Or, l’Iran n’en a pas moins lancé d’actions déstabilisatrices, tandis que l’Arabie saoudite a amélioré ses capacités défensives, interceptant elle-même la plupart des missiles.
par: Arab Observer