Mer de Chine méridionale: un navire chinois de retour dans les eaux revendiquées par Hanoï

Un navire chinois est de nouveau entré dans la zone économique exclusive (ZEE) du Vietnam en mer de Chine méridionale, au risque de relancer la confrontation diplomatique entre Pékin et Hanoï sur ces eaux riches en ressources revendiquées par les deux pays et d’autres Etats d’Asie du Sud-Est.

Haiyang 8, un navire de prospection appartenant au Service géologique chinois, « est de nouveau entré dans la zone économique spéciale vietnamienne le 13 août », accompagné d’au moins deux autres bateaux des gardes-côtes chinois, selon le Centre de recherche américain C4ADS.

Plusieurs navires vietnamiens suivaient de près la flotte chinoise.

Haiyang 8 avait commencé le 3 juillet une mission de prospection autour des îles Spratleys, suscitant la colère de Hanoï, des Etats-Unis et de l’Union européenne, qui y voient une agression.

Le 7 août, après des demandes répétées de Hanoï, les navires chinois avaient quitté la zone.

Sollicitées pour commenter le retour des bateaux dans la ZEE, les autorités vietnamiennes n’étaient pas disponibles dans l’immédiat.

La Chine, arguant d’une présence plus ancienne, dispute à plusieurs pays riverains (Vietnam, Philippines, Malaisie, Brunei) des îles de cette vaste zone maritime, et revendique la majorité de la mer de Chine méridionale, route clé du commerce maritime.

Pékin est accusé de la militariser en y déployant des navires de guerre et en y installant des avant-postes.

En déplacement début août en Thaïlande, le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a exhorté les pays d’Asie du Sud-Est à faire reculer cette « coercition » chinoise. Auparavant, les Etats-Unis avaient appelé Pékin à mettre fin à son « harcèlement » dans cette région.

La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a critiqué de son côté la « militarisation » chinoise de cette voie maritime.

Les tensions entre Pékin et Hanoï sur la ZEE ne sont pas récentes.

En 2014, Pékin avait installé une plate-forme pétrolière dans les eaux maritimes revendiquées par Hanoï, provoquant des émeutes meurtrières anti-chinoises au Vietnam. La plate-forme avait été retirée quelques mois plus tard.

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