Microsoft licencie deux employés qui ont révélé son implication avec Israël

Microsoft a licencié deux employés qui avaient perturbé l’événement organisé à l’occasion du 50e anniversaire de la société. Microsoft a annoncé à Ibtihal Aboussad et Vaniya Agrawal qu’il avait été mis fin à leur emploi en raison d’actes de mauvaise conduite.

Le 7 avril 2025, Microsoft célèbre son 50e anniversaire et présente ses nouveautés autour de Copilot, son outil d’intelligence artificielle. Mais l’ambiance festive est rapidement perturbée. Deux ingénieurs, Ibtihal Aboussad et Vaniya Agrawal, choisissent ce moment pour exprimer désaccord avec les pratiques de l’entreprise, ciblant les liens présumés entre Microsoft et l’armée israélienne, un sujet brûlant qui divise.

Vendredi dernier, alors que Mustafa Suleyman, PDG de Microsoft AI, dévoile ses ambitions pour l’IA, Ibtihal Aboussad interrompt son discours. Debout, elle accuse la direction d’être complice de violences à travers ses partenariats. Quelques heures plus tard, c’est au tour de Vaniya Agrawal de prendre la parole, cette fois devant Satya Nadella, Steve Ballmer et Bill Gates, réunis pour une table ronde historique. Honte à vous tous, coupez les liens avec Israël ! lance-t-elle, sous les regards médusés de l’assemblée.

Ces actes, bien que brefs, ont eu un écho immédiat. Les vidéos des interruptions ont circulé sur les réseaux sociaux, alimentant les débats sur la responsabilité des géants technologiques. Mais pour Microsoft, cette liberté d’expression a un prix : le licenciement des deux employées.

Dans un message interne révélé par des sources fiables, Microsoft justifie sa décision. Selon la direction, Ibtihal aurait pu utiliser des canaux internes pour exprimer ses préoccupations, comme une discussion avec son manager ou les ressources humaines. Vous avez choisi de perturber intentionnellement un événement clé, lui reproche-t-on. Une sanction similaire a été appliquée à Vaniya, marquant une volonté claire de maintenir l’ordre lors de telles occasions.

Microsoft, souvent perçue comme une entreprise progressiste, se retrouve dans une position délicate. D’un côté, elle doit préserver sa réputation auprès des investisseurs et des clients. De l’autre, elle fait face à une vague de critiques de la part d’une génération d’employés plus jeunes, sensibles aux questions sociales et environnementales.

Pour certains observateurs, ces licenciements envoient un message clair : la tolérance envers les perturbations publiques est limitée. Mais pour d’autres, ils trahissent une incapacité à dialoguer avec une main-d’œuvre de plus en plus engagée.

Ce n’est pas la première fois qu’une entreprise technologique fait face à des protestations internes. Google, par exemple, a vu ses employés manifester contre des contrats avec le Pentagone ou des politiques internes. Chez Amazon, des voix se sont élevées contre la vente de technologies de reconnaissance faciale aux forces de l’ordre. Microsoft s’inscrit donc dans une tendance plus large, où les salariés exigent une transparence et une éthique accrues.



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