Mike Pompeo met en garde contre l’internationalisation du conflit au Karabakh
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a averti le régime turc que l’envoi de mercenaires syriens dans la zone de conflit au Karabakh entraînerait une nouvelle instabilité, Il a appelé les « tierces parties » à rester à l’écart du conflit au Nagorny Karabakh.
« Vous devriez demander au président (turc Recep Tayyip) Erdogan pourquoi il prendrait une telle décision », a déclaré Mike Pompeo aux journalistes dans l’avion qui l’emmenait vers les États-Unis après son départ de Croatie, dernière étape d’une mini tournée européenne.
« Nous avons appelé tout le monde à rester en dehors de ça, hormis le fait d’appeler au cessez-le-feu » et de dire que le « dialogue » doit représenter la « méthodologie pour rétablir l’ordre, rétablir la paix », a poursuivi le chef de la diplomatie américaine.
En cas « d’internationalisation » d’un conflit, avec des « parties tierces qui apportent des munitions, des systèmes d’armes, même juste des conseillers et des alliés, on augmente la complexité, on augmente le risque de perdre des vies », a-t-il ajouté.
« Nous avons certainement communiqué ce message à la fois aux dirigeants azerbaïdjanais et arméniens, et également aux Turcs ».
La France a accusé la Turquie d’envenimer la situation en envoyant, selon elle, des « terroristes » de Syrie combattre avec les Azerbaïdjanais.
Le président français Emmanuel Macron affirme que 300 mercenaires « terroristes » ont quitté la Syrie pour rejoindre l’Azerbaïdjan en passant par la Turquie, une « ligne rouge » selon lui.
Au début des années 1990, la sécession du Nagorny Karabakh avait entraîné une guerre qui fait 30 000 morts. Le front était quasi-gelé depuis, malgré des heurts réguliers, notamment en 2016.
Des combats meurtriers ont repris dimanche. L’Azerbaïdjan a juré de poursuivre ses opérations jusqu’à la reconquête du territoire ou au « retrait total » des Arméniens.
Erevan a pour sa part amorcé une timide ouverture, se disant prêt à « s’engager » avec les trois pays chargés de la médiation, France, États-Unis et Russie, pour « rétablir un cessez-le-feu ».
par: Arab Observer