Le ministre belge de la Justice est interrogé par le Parlement en raison d’une organisation des Frères musulmans
Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne a été interrogé devant le Parlement en raison de la nouvelle émergence d’une organisation des Frères musulmans à Bruxelles.
Un certain nombre de députés belges ont jugé « inacceptable qu’une telle association s’installe en Belgique pour répandre le radicalisme », selon un rapport publié par le journal « Le Parisien ».
L’association a été créée le 1er novembre 2020, ses statuts publiés le 13 janvier 2021, selon le ministre de la justice, Vincent Van Quickenborne, mercredi 24 février. Sur Facebook, le CCIE belge annonçait le 9 février dernier que le CCIF avait transféré « ses actifs ainsi qu’une grande partie de ses propriétés intellectuelles et moyens de communications à d’autres associations, dont le CCIE ».
Devant la Chambre des députés, le ministre a indiqué qu’en dépit de l’existence de « liens entre cette organisation et celle dissoute en France, la Sûreté de l’État (le service de renseignement civil belge, NDLR) indique que l’association n’a jusqu’à présent pas encore développé d’activités concrètes ».
Il a rappelé que seule la justice pouvait dissoudre une association en Belgique, et non le pouvoir exécutif. Et a assuré que « la Sûreté de l’État consacrera l’attention nécessaire à cette association si elle devait développer des activités dans notre pays, et la justice interviendra comme il se doit ».
M. Van Quickenborne était interpellé par plusieurs députés jugeant « inacceptable » qu’une telle association puisse s’installer en Belgique pour « propager l’islam radical« , selon eux.
« Aucun d’entre nous n’a oublié que les terroristes qui ont frappé la France le 13 novembre (2015) venaient de Belgique, avaient créé un réseau ici, s’étaient radicalisés à partir de la Belgique », a affirmé l’un de ces députés, Georges Dallemagne (centriste).
« Cela crée une responsabilité particulière de notre pays, notamment à l’égard de la France, mais aussi en termes de coordination et de cohésion européenne par rapport à la menace radicale islamiste », a-t-il poursuivi.
« La Sûreté de l’Etat consacrera l’attention nécessaire à cette association si elle devait développer des activités dans notre pays, et la justice interviendra comme il se doit », a assuré le ministre belge de la Justice .
En décembre dernier, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) avait été dissous par le gouvernement français, qui l’accusait de faire de la « propagande islamiste », une décision que l’association conteste devant le Conseil d’État. Deux mois plus tard, c’est une association au nom quasi similaire qui est soupçonnée par des députés belges de vouloir poursuivre ses activités, le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE), basé en Belgique.
par: Arab Observer