Campagne féroce contre la ministre libyenne des Affaires étrangères

Dans le contexte d’une campagne féroce menée par les alliés du régime turc contre la ministre libyenne des Affaires étrangères Najla Al-Mangoush, le mufti en Libye, Sadiq Al-Ghariani, a appelé la milice « volcan de la colère » à sortir contre Al- Mangoush, la qualifiant d’impudente qui sert le projet de l’ennemi, et cela dans le contexte de son appel à la sortie des forces du régime turc et mercenaires de son pays.

La ministre libyenne est violemment attaquée et menacée par les milices rattachées aux frères musulmans et alliées à la Turquie, certains appellent à sa démission.

« Nous sommes étonnés de la position de la ministre qui met les forces turques suppléantes au même rang que les Wagners et les Janjawid » écrit le chef d’une milice à Tripoli. Un autre, à Misrata tient exactement le même discours qu’Ankara : la présence turque est légale.

Le mufti de Tripoli, chef spirituel des milices islamistes, il appelle à manifester par milliers pour protester contre la ministre et défendre la Turquie » seul soutien rajoute-t-il face aux forces du maréchal Haftar, qui étaient alors à deux doigts d’entrer dans Tripoli.

Durant une conférence de presse commune avec son homologue turc, que Najla al-Mangoush a rappelé la nécessité du retrait de tous les mercenaires étrangers du sol libyen. Mais Mevlüt Çavuşoğlu a affirmé au contraire que la présence des forces turques à Tripoli était tout à fait légale au vu de l’accord signé avec le gouvernement Sarraj.

Les déclarations en début de semaine à Tripoli de la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush sur la nécessité du départ de tous les mercenaires a suscité une polémique dans l’ouest libyen.

La communauté internationale appelle avec insistance les mercenaires et les forces étrangères à quitter le pays qui s’enlise depuis dix ans dans un conflit sans fin. Ankara se défend toujours en affirmant que sa présence militaire en Libye est légale.

L’exécutif provisoire n’a ni la capacité ni les prérogatives pour imposer ce retrait qui devra attendre l’installation du prochain gouvernement élu.

par: Arab Observer 

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