Mohammad Safadi pour le prochain gouvernement du Liban et les manifestants opposés à ce choix
Plusieurs médias croient savoir que l’ancien ministre des Finances Mohammad Safadi fait l’objet d’un accord de principe entre plusieurs partis politiques pour devenir le prochain Premier ministre du Liban.
Au Liban, plusieurs partis politiques se sont entendus jeudi 14 novembre sur la nomination de Mohammad Safadi, un ancien ministre des Finances, comme Premier ministre d’un nouveau gouvernement, affirme l’agence de presse , citant des sources au fait des discussions.
Les chaînes de télévision LBCI et MTV ont été les premières à rapporter ces informations. Ni les partis politiques ni l’intéressé n’ont, pour l’instant, confirmé officiellement ces informations.
Le Premier ministre doit être sunnite dans le système confessionnel de partage du pouvoir du Liban. Le sortant Saad Hariri a démissionné le 29 octobre, alors que le Liban était en proie depuis des semaines à un mouvement de contestation dans la rue visant une classe politique jugée corrompue et adepte du népotisme, sur fond de difficultés économiques.
Le consensus a été trouvé jeudi soir lors d’une rencontre entre Saad Hariri et des responsables des mouvements chiites Amal et Hezbollah. Au cours de cette réunion, Saad Hariri n’a exprimé aucune objection à la nomination de Mohammad Safadi. Il a précisé que les députés de son parti, le Courant du futur, nommeraient Safadi lors d’un processus officiel qui devrait bientôt débuter.
Un responsable proche de Amal et du Hezbollah a déclaré qu’un accord de principe sur la nomination de Safadi avait été trouvé lors de cette réunion. Ni les partis politiques ni Mohammad Safadi n’ont pour l’instant confirmé officiellement ces informations.
Mohammad Safadi, 75 ans, est un homme d’affaires et ancien membre du parlement de la ville de Tripoli, à majorité sunnite. Il fut également ministre des Finances, de l’Économie et du Commerce.
Les manifestants ont déjà fait savoir qu’ils étaient opposés à ce choix. Depuis la mi-octobre, ils réclament le départ de l’ensemble de la classe politique.