Mohammed ben Salmane en Egypte, des contrats signés pour 7,3 milliards d’euros
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a atterri en Egypte, dans le cadre d’une tournée qui le conduira aussi en Jordanie et en Turquie, l’Egypte et l’Arabie saoudite viennent de signer 14 accords de coopération d’un montant de 7,7 milliards $, selon le ministre saoudien du Commerce, Majid al-Qasabi.
Les accords s’inscrivent dans le cadre de la visite en Egypte du prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, et couvrent divers secteurs notamment le climat, l’énergie, le commerce et les infrastructures. Un accord de 1,5 milliard $ a ainsi été signé entre la société saoudienne ACWA Power et l’Egyptian Electricity Holding Company pour la construction d’une centrale éolienne, alors qu’une « cité pharmaceutique » devrait être construite par la société égyptienne Pharco Pharmaceuticals en Arabie saoudite pour un montant de 150 millions $.
Ces accords concernent des infrastructures, des services logistiques, la gestion des ports, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, les énergies fossiles et renouvelables, la cybersécurité.
Les affaires marchent bien entre les deux nations, les échanges commerciaux ont progressé de 62,1% l’an dernier, d’après les données officielles égyptiennes. Ils sont montés à 8,6 milliards d’euros en 2021 contre 5,3 milliards d’euros en 2020, indique l’agence égyptienne des statistiques.
Alors que l’Egypte fait face aux conséquences de la guerre en Ukraine, les nouveaux investissements devraient contribuer à redonner un nouvel élan à l’économie du pays des pharaons qui a longtemps vécu au rythme des réformes pilotées par le FMI. Ils viennent également confirmer la bonne relation entre les deux pays, l’Arabie saoudite ayant déjà accordé plusieurs milliards de dollars de financement à son partenaire nord-africain.
A quelques jours de la tournée du président américain, Joe Biden, au Moyen-Orient, de nombreux observateurs estiment que Mohammed Ben Salmane cherche à accorder ses violons avec les autres dirigeants arabes, notamment le dirigeant égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, sur les questions qui seront mises sur la table avec l’actuel locataire de la Maison blanche. Les conséquences de la crise ukrainienne qui perturbe les approvisionnements mondiaux en pétrole devraient entre autres être abordées.
par: Arab Observer