Mustapha Adib s’excuse d’avoir formé le gouvernement libanais
Le Premier ministre libanais, Mustapha Adib, a annoncé samedi qu’il renonçait à former un gouvernement, alors que la pression internationale monte après la démission de Hassan Diab à la suite de la double explosion qui a dévasté Beyrouth et son port en août.
Après avoir essayé de former un nouveau gouvernement pendant près d’un mois, Mustapha Adib jette l’éponge, Face à une impasse, alors que la pression internationale monte, et malgré les pressions françaises sur les dirigeants du pays afin de trouver une sortie de crise..
« Je m’excuse de ne pas pouvoir poursuivre la tâche de former le gouvernement », a déclaré Mustapha Adib lors d’une allocution télévisée, après de longues négociations pour choisir une équipe gouvernementale approuvée par les différentes forces politiques rivales du pays.
Selon ses dires, il a pris cette décision après avoir réalisé que ses efforts seront vains et s’en est excusé.
M.Adib a également expliqué sa démission par le fait que les différents camps politiques n’aient pas rempli sa condition, notamment la politisation de la formation d’un gouvernement.
Fin août, Mustapha Adib a été désigné au poste du Premier ministre. Lors de sa visite à Beyrouth le 1er septembre, Emmanuel Macron a promis d’organiser en octobre une conférence de soutien au Liban si le pays arrivait à former un nouveau gouvernement dans un délai de quinze jours.
Paris a également déclaré qu’en cas d’absence de réformes réelles, la France n’accordera plus d’aides au pays et refusera de remplir sa mission d’intermédiaire au niveau international.
Alors que le président français Emmanuel Macron leur avait fixé la date butoir du 15 septembre pour s’entendre, les partis politiques libanais n’ont toujours pas réussi à s’accorder sur la composition d’un nouveau gouvernement, dix jours après. Cela en raison notamment de l’insistance du parti chiite Hezbollah et de ses alliés du mouvement Amal à obtenir le poste clé du ministère des Finances.
Auparavant, le Président libanais avait déclaré que le pays, plongé dans une crise profonde, irait «en enfer» si un gouvernement n’était pas formé. Selon lui, il n’y avait «aucune solution à un horizon proche».
Ancien ambassadeur à Berlin, Mustapha Adib avait été désigné le 31 août. Il avait depuis tenté de former un gouvernement de spécialistes dans un pays où le pouvoir est partagé selon les confessions et où les alliances politiques ont tendance à suivre ces mêmes critères.
par: Arab Observer