Israël demandent aux Etats-Unis pour qu’ils mettent fin aux négociations nucléaires avec l’Iran
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a demandé aux Etats-Unis la « fin immédiate » des négociations sur le programme nucléaire iranien, lors d’un entretien téléphonique avec le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, ont indiqué ses services à Jérusalem.
Le Premier ministre a fait référence plus précisément à des informations récentes indiquant que l’Iran avait encore augmenté son stock d’uranium enrichi à 20 %, selon ses services. Il a évoqué des violations à des fins de provocation de la part de l’Iran dans le secteur du nucléaire, qui interviennent en même temps que les négociations, a précisé une source israélienne, sans détailler ces provocations.
L’Iran fait du chantage nucléaire une tactique de négociation et la réponse à cela doit être la fin immédiate des négociations et des mesures concrètes des grandes puissances contre Téhéran, a fait valoir Naftali Bennett lors de cet échange, selon un communiqué de ses services.
Un mauvais accord avec l’Iran serait intolérable pour Israël, a d’ailleurs déclaré jeudi le chef Mossad, David Barnea, lors d’une cérémonie interne des services de renseignement israéliens à Jérusalem, selon des médias locaux et un enregistrement obtenu par l’AFP.
« Il est clair que pour des motifs civils, l’uranium n’a pas besoin d’être enrichi à 60 %, qu’il n’y a aussi pas besoin d’avoir trois sites d’enrichissement et des milliers de centrifuges actives à moins qu’il n’y ait une intention de développer une arme nucléaire », poursuit M. Barnea dans cette allocution en hébreu. En avril dernier, l’Iran avait annoncé sa décision d’enrichir l’uranium à hauteur de 60 %, après une explosion dans son usine de Natanz imputée par Téhéran à Israël.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a de son côté affiché jeudi son pessimisme sur la possibilité de sauver l’accord, malgré la reprise lundi des négociations à Vienne. « Ce que l’Iran ne peut pas faire, c’est entretenir le statu quo qui revient à développer son programme nucléaire tout en traînant des pieds » à la table des négociations, a-t-il martelé. Le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid s’est d’ailleurs rendu en début de semaine à Londres et Paris pour tenter d’infléchir en faveur d’Israël la position des pays occidentaux.
Conclu entre la République islamique et des grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), l’accord de 2015 est moribond depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 et le rétablissement de sanctions, poussant en riposte Téhéran à se détacher de la plupart de ses engagements.
par: Arab Observer