Najib Mikati a été désigné pour former un nouveau gouvernement au Liban
L’ancien Premier ministre Najib Mikati a été désigné lundi 26 juillet pour former un nouveau gouvernement au Liban, dans le cadre de la crise économique vécue par le pays.
Lors de consultations parlementaires contraignantes menées par le président Michel Aoun, Najib Mikati, 65 ans, a reçu l’appui de 72 parlementaires, tandis que 42 députés se sont abstenus de le nommer.
Cette décision intervient après l’échec de ses deux prédécesseurs, qui ne sont pas parvenus à améliorer la situation. Il s’agirait de la pire crise socio-économique de son histoire, Najib Mikati a promis avant sa désignation de former un nouveau gouvernement dans un délai d’un mois, selon la presse locale.
Le groupe parlementaire a approuvé la désignation de Najib Mikati, qui a également reçu l’aval du mouvement chiite armé Hezbollah, un allié de Michel Aoun et une force politique incontournable dans le pays.
Sa désignation intervient après la récusation le 15 juillet de Saad Hariri, après neuf mois d’un bras de fer avec Michel Aoun sur la formation d’un gouvernement. Avant lui, Moustapha Adib, nommé après l’explosion au port de Beyrouth en août 2020, avait également échoué à former un gouvernement en raison des marchandages.
La formation d’un gouvernement risque toutefois de prendre encore des mois alors que le pays est en proie à une crise classée parmi les pires dans le monde depuis 1850 par la Banque mondiale. Rien ne garantit que les éléments nécessaires à la formation d’un gouvernement soient réunis, a souligné le quotidien Al-Akhbar, citant des défis relatifs à la distribution des postes et des portefeuilles.
En 2011, il reprend le siège de Premier ministre en dirigeant un gouvernement dominé par le Hezbollah. Mais, en raison de différences d’opinions dans un contexte de conflit en Syrie, qui touche le Liban, il démissionne en mars 2013. Sa présence dans plusieurs gouvernements et sa figure d’investisseurs lui ont créé une image peu appréciée par les manifestants libanais, qui demandent un renouvellement de la classe politique depuis le début de la crise politique et économique en 2019.
par: Arab Observer