Nancy Pelosi: Donald Trump impliqué dans des actions qui sapent l’intégrité de nos élections

Donald Trump propose à son homologue ukrainien de travailler en coopération avec son avocat Rudy Giuliani et avec le ministre de la Justice Bill Barr, et précise que les deux juristes vont se mettre en contact avec lui prochainement. Dans son échange, Donald Trump ne brandit pas de menace concrète et ne propose pas directement de contrepartie. Mais il invite le président ukrainien à la Maison Blanche aussitôt après avoir écouté sa réponse sur Joe Biden.
Mercredi, Donald Trump a assuré que cet échange était parfaitement «anodin» et qu’il n’avait exercé «aucune pression» sur Volodymyr Zelensky. «Ce fut un bon échange téléphonique, normal», a abondé Volodymyr Zelensky lors de sa première rencontre avec Donald Trump, à New York. «Personne n’a fait pression sur moi», a-t-il encore assuré, tout en soulignant ne pas vouloir «être impliqué dans les élections aux Etats-Unis».

Malgré ces dénégations, les démocrates ont jugé que la transcription reflétait «sans ambiguïté un abus choquant et accablant de la fonction présidentielle pour un gain politique personnel».
Le président de la commission du Renseignement de la Chambre, Adam Schiff, a déclaré que le contenu de la communication entre Trump et Zelinsky s’est avéré plus terrifiant que prévu, notant que les remarques du président dans l’appel ressemblait à des menaces de la mafia.

Nancy Pelosi, la présidente des démocrates à la Chambre des représentants, a annoncé dans une déclaration historique l’ouverture d’une enquête en vue d’une destitution de Donald Trump, qui a « trahi son serment de président, (leur) sécurité nationale et l’intégrité de (leurs) élections ». »Le président doit être tenu pour responsable de ses actes. Personne n’est au-dessus de la loi »

A quelques 400 jours du scrutin, les démocrates ont lancé mardi la première étape de la mise en accusation solennelle du président, une procédure rare et explosive qui a peu de chances d’aboutir à sa destitution, mais jette une ombre sur sa campagne de réélection. Ils le soupçonnent d’avoir gelé une aide de près de 400 millions de dollars destinée à Kiev pour forcer le président ukrainien à l’aider. Dans l’échange entre les deux hommes, Donald Trump ne mentionne pas cette aide.
Compte-tenu de la majorité démocrate à la Chambre, Donald Trump risque bien d’être mis en accusation (un «impeachment), ce qui n’est arrivé qu’à deux de ses prédécesseurs. La chaine NBC News estimait mercredi soir que 218 membres sur les 435 que compte la Chambre (soit la majorité nécessaire) soutenaient cette option.

Mais le Sénat, où les républicains sont majoritaires, devra ensuite instruire le «procès» du président et rendre son verdict à une majorité des deux-tiers. Pour que le milliardaire new-yorkais soit destitué, les démocrates devraient convaincre 20 sénateurs républicains, ce qui paraît hautement improbable à ce stade

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