Nawaf Salam: Le Liban tout entier rejette la normalisation avec Israël

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, s’est opposé ce mercredi à une normalisation des relations de son pays avec Israël. Il a affirmé que personne au Liban ne veut de normalisation avec Israël, et que tout le monde s’y oppose.

Personne au Liban ne souhaite la normalisation avec Israël, et tous les Libanais la rejette. Les cinq points qu’Israël persiste à maintenir n’ont aucune valeur militaire ou sécuritaire, si ce n’est la poursuite de la pression sur le Liban, a-t-il déclaré. Tous les moyens diplomatiques internationaux et arabes de pression sur Israël pour qu’il cesse ses attaques n’ont pas été épuisés, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre, Nawaf Salam, a affirmé que la pression diplomatique internationale et arabe sur Israël pour mettre fin aux agressions n’a pas été épuisée, soulignant que personne ne souhaite la normalisation avec Israël au Liban, et cela est rejeté par tous les Libanais.

M. Salam a également souligné la nécessité de mobiliser le soutien arabe et international pour faire face au projet israélien de déplacement des habitants de Gaza et de Cisjordanie.

Il a également indiqué que l’objectif de la visite de l’envoyé français Jean-Yves Le Drian est de discuter de la reconstruction.

L’objectif de la visite de l’envoyé français est de discuter du dossier de la reconstruction et d’obtenir le soutien nécessaire, a ajouté le Premier ministre. Ses commentaires interviennent alors que l’envoyé français Jean-Yves Le Drian entame une visite de deux jours au Liban.

Le président libanais Joseph Aoun a rencontré Le Drian, soulignant lors de la réunion la nécessité pour les médiateurs – Washington et Paris – de faire pression sur Israël pour qu’il retire ses forces du Liban.

Israël occupe toujours cinq collines et n’a pas libéré les prisonniers libanais détenus pendant la récente guerre, a déclaré M. Aoun.

Cette réunion intervient un jour après que des sources ont déclaré à l’AFP que des responsables libanais étaient en contacts intensifs avec les États-Unis et la France afin d’empêcher tout bombardement israélien de Beyrouth, la capitale du pays.

Israël a mené des frappes aériennes meurtrières dans le sud et l’est du Liban ce week-end, en réponse à des tirs de roquettes provenant du sud du pays. Le Hezbollah, qui revendique généralement publiquement ses opérations, a nié toute implication dans ces tirs.

Tel-Aviv a continué de mener des frappes sur le territoire libanais depuis l’entrée en vigueur de l’accord de trêve en novembre dernier, violant l’accord plus de 1.500 fois.

Israël continue également d’occuper le sud du Liban, affirmant avoir reçu le feu vert des États-Unis pour maintenir cinq postes le long de la frontière, malgré l’accord de cessez-le-feu qui exige le retrait complet de l’armée israélienne du sud du Liban.

Plus tôt ce mois-ci, les États-Unis ont annoncé qu’ils facilitaient des négociations indirectes entre le Liban et Israël pour discuter des prisonniers libanais détenus dans les prisons israéliennes, des 13 points contestés le long de la frontière dont Tel-Aviv devait se retirer il y a des années, et des cinq points occupés par les forces israéliennes après l’accord de cessez-le-feu conclu en novembre 2024.

Israël a l’intention d’attirer le Liban dans des négociations politiques afin de normaliser ses relations, a déclaré dimanche Nabih Berri, président du Parlement libanais et chef du mouvement Amal.

Le Liban a conclu un accord qui bénéficie du soutien international et arabe, ainsi que de l’aval de l’ONU, et il l’applique et le respecte scrupuleusement. C’est Israël qui entrave sa mise en œuvre et cherche à le contourner, a-t-il ajouté.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page