Netanyahu demande à l’armée israélienne de se préparer à l’offensive de Rafah
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a demandé, samedi, à l’armée israélienne de remobiliser les soldats de réserve, en vue d’une offensive au sol dans la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, ont rapporté les médias israéliens.
Un haut responsable israélien, qui a souhaité garder l’anonymat, a déclaré à la chaîne : « L’opération à Rafah est en train de se rapprocher ».
Selon la télévision Channel 13, le chef d’état-major général Herzi Halevi a déclaré : « L’armée sera en mesure de mener à bien n’importe quelle mission, mais il y a des aspects politiques qui doivent être abordés au préalable ».
Netanyahu a ordonné à l’armée, vendredi, de lui soumettre un plan à deux volets : le premier pour évacuer les Palestiniens présents à Rafah, où vivent plus d’un million de personnes qui s’y sont réfugiées pour fuir la guerre, puis un plan pour venir à bout des derniers « bataillons du Hamas. »
Le Hamas a affirmé qu’une offensive israélienne sur Rafah pourrait se muer en « massacre qui pourrait aboutir à des dizaines de milliers de morts et de blessés ».
Le chef de la diplomatie européenne a mis en garde samedi contre une éventuelle offensive de l’armée israélienne à Rafah, dans le sud de Gaza.
« Je fais écho à l’avertissement lancé par plusieurs États membres de l’UE selon lequel une offensive israélienne sur Rafah entraînerait une catastrophe humanitaire indescriptible et de graves tensions avec l’Égypte », a déclaré Josep Borrell dans un message sur son compte X.
De son côté, la Suisse a manifesté son inquiétude face à ce projets d’offensive. L’Allemagne et l’Arabie saoudite ont aussi alerté sur une possible catastrophe humanitaire.
Les Palestiniens se sont réfugiés à Rafah alors qu’Israël bombardait le reste de l’enclave, en réaction à l’attaque menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas. Les bombardements ont fait près de 28 000 morts côté palestinien, essentiellement des femmes et des enfants, en plus de provoquer des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.
L’offensive israélienne a entraîné le déplacement de 85 % de la population de Gaza à l’intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.