Netanyahu rejette la proposition d’un cessez-le-feu de 5 ans à Gaza

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a rejeté une proposition de cessez-le-feu de cinq ans dans la Bande de Gaza en échange de la libération en bloc des captifs israéliens, a indiqué une source politique, lundi, relayée par des médias israéliens.

Une source politique israélienne a déclaré, sous couvert d’anonymat, aux médias israéliens : Certains pays arabes avancent des idées, comme celle d’un cessez-le-feu de cinq ans.

Et de poursuivre: Il n’y a aucun espoir que nous acceptions une trêve avec le Hamas qui lui permettrait de poursuivre sa guerre contre Israël avec plus d’intensité.

Le radiodiffuseur public israélien (KAN) a rapporté, lundi: Hier, des sources du Hamas ont rapporté que la délégation du mouvement à Doha et au Caire a proposé une vision globale liée à un cessez-le-feu de cinq ans et à un échange d’otages en une seule fois.

KAN a ajouté que la proposition du Hamas comprenait également : Un retrait total des forces militaires israéliennes de la Bande de Gaza, la reconstruction de l’enclave, la levée du blocus et un retour à la situation qui prévalait avant le 2 mars.

La proposition comprend également la création d’un comité local d’indépendants pour administrer Gaza, selon KAN, qui ajoute que des sources ont confirmé que la délégation du Hamas a refusé de discuter de la question du désarmement du mouvement.

En réponse à la déclaration de la source politique, les familles des prisonniers israéliens ont déclaré via la plateforme X : Comme dans ses déclarations et remarques précédentes, la ‘Source politique’ prouve une fois de plus que le gouvernement israélien n’a pas de plan.

Elles ont ajouté: Le Premier ministre et ses représentants continuent d’expliquer ce qu’ils ne sont pas prêts à faire pour le retour des kidnappés, et évitent à tout prix de présenter un plan clair sur ce qu’ils sont prêts à faire pour libérer nos frères et sœurs.

À cette occasion, nous souhaiterions remercier la Source politique, et l’inviter à rencontrer les familles des kidnappés et à nous exposer de façon directe l’état d’avancement des négociations, et non par le biais des médias, ont déclaré les familles des captifs.

Le gouvernement Netanyahu continue de faire obstacle à un accord visant à mettre fin à sa guerre génocidaire à Gaza en imposant une condition exigeant le désarmement du Hamas, malgré la poursuite de l’occupation des territoires palestiniens.

En réponse à l’intransigeance et aux faux-fuyants de Netanyahu, le chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a annoncé, la semaine dernière, que le mouvement était prêt à entamer immédiatement des négociations globales avec Tel-Aviv. Cet ensemble de mesures comprendrait la libération des prisonniers israéliens en échange de la fin du génocide et d’un retrait total de la Bande de Gaza.

Toutefois, le ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, a confirmé le 21 avril que l’objectif le plus important de Tel-Aviv était la poursuite de la guerre génocidaire et du déplacement des populations palestiniennes de la Bande de Gaza, et non la libération des captifs.

Smotrich a déclaré à une station de radio locale que le retour des personnes détenues par les factions palestiniennes à Gaza n’est pas l’objectif le plus important.

Les familles des prisonniers avaient alors dénoncé les propos de Smotrich, les qualifiant de déclaration honteuse qui révèle au public la difficile vérité : ce gouvernement a délibérément décidé d’abandonner les otages.

Les familles des prisonniers et plus de 143 000 autres Israéliens, y compris des soldats, réclament un accord global prévoyant le retour immédiat de tous les prisonniers, même si c’est en échange de la fin de la guerre contre la Bande de Gaza. Le gouvernement rejette toutefois ces appels.

Tel-Aviv estime à 59 le nombre de captifs israéliens détenus dans la Bande de Gaza, dont 24 seraient encore en vie, tandis que plus de 9 900 Palestiniens croupissent dans les prisons israéliennes, souffrant de torture, de privation de nourriture et de négligence médicale, et que nombre d’entre eux sont morts, selon les médias et les organisations de défense des droits de l’homme palestiniennes et israéliennes.

Avec le soutien des États-Unis, Israël commet un génocide dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 52 314 morts et 117 792 blessés parmi les Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants.

 



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