Nigeria: La libération de 279 filles enlevées de leur pensionnat à Jangebe

Les hommes armés qui avaient enlevé vendredi des écolières dans leur pensionnat à Jangebe, ville du nord-ouest du Nigeria dans l’État de Zamfara, ont relâché les jeunes filles, a annoncé mardi via Twitter le gouverneur local.

Le nombre total de filles enlevées est de 279, a ajouté le gouverneur. Une trentaine d’adolescents enlevés de leur école mi-février dans un État voisin avaient été libérés samedi.

« Je suis heureux d’annoncer que les filles ont été libérées. Elles viennent juste d’arriver dans la maison du gouvernement, et sont en bonne santé », a déclaré le gouverneur de cet État Dr. Bello Matawalle. « Le nombre total de filles enlevées dans l’école est de 279, elles sont toutes ici avec nous, nous remercions Allah », a ajouté le gouverneur.

Les autorités avaient initialement évoqué le chiffre de 317 jeunes filles qui manquaient à l’appel après l’attaque de ce pensionnat dans la nuit de jeudi à vendredi.

Après une réunion au siège du gouvernement à Gusau, les filles ont été emmenées dans des camionnettes pour des examens médicaux avant d’être réunies avec leurs familles. Elles semblaient calmes et étaient âgées de 10 ans et plus, selon un reporter de l’Associated Press.

Le Président Muhammadu Buhari, décrié pour la situation sécuritaire catastrophique dans le nord du Nigeria dont il est originaire, a exprimé sa «joie immense», dans un communiqué publié aux premières heures mardi matin.

Il s’agissait de la quatrième attaque d’écoles en moins de trois mois dans le nord-ouest du Nigeria, où des groupes criminels, appelés « bandits », multiplient les vols de bétail à grande échelle et pratiquent les enlèvements contre rançon depuis plus de dix ans.

À chaque libération, les autorités nient payer une quelconque rançon aux ravisseurs, mais cela fait pourtant peu de doute pour les experts en sécurité qui craignent que cela ne mène à une multiplication des enlèvements dans ces régions minées par l’extrême pauvreté et peu ou pas du tout sécurisées.

Ce nouvel enlèvement de masse avait ravivé le souvenir du rapt de Chibok en 2014, lorsque le groupe terroriste Boko Haram avait enlevé 276 lycéennes, suscitant une émotion mondiale. Pus d’une centaines d’entre elles sont encore portées disparues et personne ne sait combien sont toujours vivantes.

par: Arab Observer

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