Nord Stream 2: L’Allemagne et les États-Unis trouvent un accord
Un accord sur Nord Stream 2 a été trouvé entre l’Allemagne et les États-Unis, selon la vice-secrétaire d’État Victoria Nuland qui l’a fait savoir ce mercredi 21 juillet lors de son discours au comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis.
Un renouvellement de 10 ans supplémentaires de l’accord entre la Russie et l’Ukraine sur le transit du gaz, ainsi que des sanctions contre la Russie si elle tente d’utiliser l’énergie comme arme contre l’Ukraine font partie de l’accord entre l’Allemagne et les États-Unis sur le gazoduc Nord Stream 2, selon Washington.
Selon ses dires, l’une des conditions de cet arrangement est de soutenir un renouvellement de 10 ans supplémentaires de l’accord entre la Russie et l’Ukraine sur le transit du gaz qui expire en 2024. D’après elle, les États-Unis et l’Allemagne planifient d’utiliser tous les moyens de pression pour prolonger cet accord.
En outre, elle a confirmé une clause qui avait déjà été relayée par Bloomberg sur des sanctions éventuelles contre la Russie. Victoria Nuland a expliqué que l’accord entre les deux pays prévoit des sanctions et d’autres mesures de riposte si la Russie tente d’utiliser l’énergie comme arme contre l’Ukraine.
Qui plus est, Victoria Nuland a souligné que l’accord, pour lequel plusieurs membres du Congrès ont commencé à critiquer l’administration du Président Joe Biden avant même sa publication, vise à «réduire la dépendance de l’Ukraine du gaz russe».
Les États-Unis ont décidé de ne pas risquer leurs relations avec leur allié clé lors des discussions relatives au projet de gazoduc Nord Stream 2, selon les dires du porte-parole du département d’État, Ned Price.
Pour rappel, les sanctions en lien avec le gazoduc ont été enlevées en mai par le Président états-unien afin de donner le temps aux deux pays, l’Allemagne et les États-Unis, de négocier une solution.
Le gazoduc, composé de deux conduites d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes par an, relie la côte russe jusqu’à l’Allemagne en passant par le fond de la mer Baltique.
Le 10 juin, l’opérateur du gazoduc a annoncé que la construction de la partie maritime de la première conduite était achevée et qu’il s’occuperait maintenant de sa mise en service «en vue de remplir la conduite de gaz».
L’Ukraine et plusieurs pays européens s’opposent farouchement au projet, tout comme les États-Unis qui cherchent à vendre leur gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Union européenne.
par: Arab Observer