ONU: une nouvelle réunion à huis clos sur l’agression militaire turque en Syrie

Les membres européens du Conseil de sécurité de l’ONU ont demandé une nouvelle réunion à huis clos sur l’agression militaire turque en Syrie, selon des sources diplomatiques. Cette session, demandée par la Belgique, l’Allemagne, la France, la Pologne et le Royaume-Uni, devrait se tenir mercredi en fin de matinée.

Une première session s’est soldée par un échec, la Russie et la Chine ayant bloqué un texte des Etats-Unis exigeant l’arrêt des opérations turques.

Erdogan poursuit l’agression, malgré les menaces. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mardi que l’agression se poursuivrait jusqu’à ce que ses « objectifs soient atteints », en dépit d’appels internationaux à y mettre fin. Ces déclarations surviennent au lendemain d’un ferme avertissement de Donald Trump qui a durci le ton, l’appelant à mettre fin à l’opération militaire lancée le 8 octobre, et annonçant une série de sanctions.
Les ONG internationales se retirent de la région. Les autorités kurdes en Syrie ont annoncé l’arrêt des activités de « toutes » les ONG internationales et le retrait de leurs employés du nord-est du pays, où la Turquie a lancé son agression contre une milice kurde. Les agences de l’ONU peuvent de leur côté poursuivre leurs opérations.
L’ONU dénonce des « exécutions sommaires ». La Turquie pourrait être considérée comme « responsable » des exactions commises par les groupes armés qui lui sont affiliés, a déclaré l’ONU. « Les exécutions sommaires constituent des violations graves et peuvent constituer un crime de guerre », a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, Rupert Colville. « Les civils, ainsi que tous les individus hors de combat tels que les combattants capturés, doivent être protégés », a-t-il ajouté, lors d’un point de presse à Genève.
Londres suspend ses exportations d’armes. Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab a annoncé la suspension des exportations vers la Turquie d’armes « qui pourraient être utilisées » dans l’agression lancée contre les forces kurdes.

Une première réunion jeudi, déjà demandée par les Européens à l’ONU, s’était soldée par des divisions du Conseil et une déclaration de ces seuls Européens réclamant l’arrêt de l’agression turque. Au terme de 24 heures de tergiversations, la Russie et la Chine avaient ensuite bloqué vendredi un texte des Etats-Unis pour le Conseil de sécurité exigeant aussi l’arrêt des opérations turques dans le nord de la Syrie.
Le Conseil de sécurité de l’ONU comme moyen de pression

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