Pakistan: Imran Khan interdit de la politique pendant cinq ans
Ancien Premier ministre et chef du Pakistan Justice Movement (PTI) Imran Khan il a été exclu de la politique pendant cinq ans quelques jours après son arrestation et une peine de trois ans de prison pour corruption.
La condamnation entraîne l’éviction de Khan des prochaines élections. Lundi, les avocats de l’ancien premier ministre ont dénoncé que ce dernier est détenu dans une cellule « petite et sale » de la prison de Attock, non loin de la capitale Islamabad.
L’interdiction de la politique a été annoncée hier soir par la commission électorale pakistanaise, Khan, qui a déjà fait appel de la condamnation prononcée contre lui, ne pourra plus être parlementaire. Selon les médias locaux, la première audience de l’appel pourrait se tenir dès aujourd’hui.
L’un des conseillers de Khan, Sayed Bukhari, a qualifié la décision de la commission électorale de « prématurée » et a accusé le gouvernement pakistanais de « vouloir éliminer Khan du paysage politique du pays ».
Entre-temps, les avocats de Imran Khan ont présenté une demande de libération sous caution de l’ex-Premier ministre, arrêté samedi 5 août et condamné à trois ans de prison pour corruption.
L’un de ses avocats, Naeem Panjutha, a pu rencontrer l’homme politique de 70 ans pour la première fois depuis son arrestation. Après avoir été évincé du gouvernement en avril 2022 à la suite d’une motion de censure, Khan a été arrêté pour la deuxième fois en trois mois et condamné à trois ans de prison pour corruption.
Panjutha il dit avoir passé deux heures avec l’ancien premier ministre, avec qui il a préparé les documents nécessaires à l’appel. Khan, a ajouté l’avocat, est « dans une petite cellule avec des toilettes ouvertes d’où sortent des insectes jour et nuit ». L’avocat a ensuite annoncé qu’il demanderait aux autorités d’accorder à Khan de meilleures conditions de détention.
L’ancien champion de cricket a été arrêté au milieu d’une campagne de pression sur le gouvernement, désormais dirigée par Chehbaz Sharif, afin que de nouvelles élections soient convoquées dès que possible. Khan est convaincu que les nombreuses affaires judiciaires dans lesquelles il est impliqué font partie d’un complot visant à l’empêcher de revenir diriger le pays.