Pakistan: Le président Arif Alvi dissout le parlement
Le président du Pakistan Arif Alvi a dissous dimanche le parlement à la demande du Premier ministre du pays, selon un communiqué du secrétariat du président.
« Le président pakistanais, Arif Alvi, a approuvé l’avis du Premier ministre du Pakistan de dissoudre l’Assemblée nationale en vertu de l’article 58 (1) lu avec l’article 48 (1) de la Constitution de la République islamique du Pakistan », indique le communiqué.
Ce coup de théâtre survient alors qu’Imran Khan avait perdu il y a quelques jours la majorité parlementaire nécessaire pour surmonter la motion de censure déposée par l’opposition qui l’accuse de mauvaise gestion économique et de maladresses en politique étrangère.
Mais dimanche, à l’ouverture de la séance au cours de laquelle cette motion devait être examinée, le vice-président de l’Assemblée nationale, Qasim Suri, un fidèle de M. Khan, a créé la surprise en annonçant qu’il refusait de la soumettre au vote, la jugeant «contraire à la constitution».
Plus tôt dans la journée, dans un discours à la nation diffusé sur la télévision nationale, le Premier ministre pakistanais Imran Khan a déclaré qu’il avait envoyé des conseils au président pour dissoudre l’Assemblée nationale c’est-à-dire la chambre basse du parlement.
Plus tôt cette semaine, il avait accusé les États-Unis d’ingérence dans les affaires pakistanaises. Selon les médias locaux, il a reçu un rapport de l’ambassadeur pakistanais à Washington, qui a enregistré un haut fonctionnaire américain lui disant que les relations entre les deux pays seraient meilleures si le premier ministre quittait ses fonctions. Washington a nié.
Imran Khan a de nouveau accusé dimanche les États-Unis de vouloir «changer le régime» au Pakistan en raison de son refus de s’aligner sur les positions américaines concernant la Russie et la Chine. «Cette trahison se déroulait sous les yeux de tout le pays, les traîtres étaient assis là et planifiaient leur complot», a-t-il lancé en référence à l’opposition.
« Je veux dire à ma nation de commencer à préparer les élections et de ne laisser aucune puissance étrangère décider de l’avenir du Pakistan », a-t-il lancé, ajoutant qu’une fois l’Assemblée nationale dissoute, une procédure de nomination d’un intérimaire commencerait.
Le ministre de l’Information, Fawad Chaudhry, a déclaré sur Twitter que le président avait demandé à M. Khan de continuer à exercer ses fonctions de Premier ministre jusqu’à la formation du gouvernement intérimaire.
par: Arab Observer