PALESTINIEN ASSASSINÉ EN TURQUIE : UN OFFICIER DU RENSEIGNEMENT RÉVÈLE UN GRAND SCANDALE TURCO-QATARI

« L’assassinat de Zaki Hassan devait servir de couverture pour la liquidation de Khashoggi »

Des sources turques authentifiées ont révélé des documents qui peuvent être décrits comme extrêmement dangereux car ils contiennent des informations sur «l’assassinat» du prisonnier palestinien Zaki Mobarak dans une cellule de la prison d’Istanbul.

Les documents contenant les informations sensibles ont été divulgués par un haut responsable de la sécurité turque, qui occupait auparavant un poste de responsabilités  dans l’appareil de renseignement turque à Istanbul.

La Turquie a annoncé l’arrestation de « deux prétendus agents des services de renseignement », le 19 avril, accusés d’espionnage international, politique et militaire.

Dix jours plus tard, les autorités turques ont affirmé que Zaki Mobarak s’était suicidé dans sa cellule sans donner de détails sur les circonstances du décès de Zaki.

La famille de Zaki Mobarak avait rejeté l’affirmation selon laquelle il s’était suicidé en prison et accusé les autorités turques de l’avoir tué.

D’après l’officier turque, considéré comme le numéro deux de l’appareil de sécurité, l’interrogatoire de Zaki Mobarak, accusé d’espionnage international, politique et militaire, a été accompagné de plusieurs événements suspects. Lors de la vérification du dossier du suspect saisi, cinq failles de l’enquête ont été découvertes.

Première :

L’enquête a été menée par des enquêteurs basés à l’origine au centre de l’agence de renseignement d’Ankara. Ceci est contraire aux procédures suivies par l’Agence, ce qui constitue un précédent inhabituel les services de renseignement d’Istanbul sont censés enquêter sur l’ensemble du dossier et en rendre compte à la direction de l’appareil à Ankara.

Seconde :

La présence d’un agent arabe à l’accent du Golfe à toutes les étapes de l’enquête et qui a pris part à l’interrogatoire et a fourni des renseignements sur le détenu, selon l’interprète autorisée.

Troisième:

Les conclusions des enquêtes ont été entièrement classées secret et aucune copie n’a été envoyée à l’administration d’Istanbul, contrairement aux procédures connues et établies.

Quatrième:

Les enquêteurs ont eu recours à la torture et à des méthodes inhabituelles au cours de l’interrogatoire.

Cinquième:

Les documents d’enquête correspondants ont été modifiés deux fois et chaque fois, les documents précédents ont été détruits. Bien que, en cas de refus ou de modification de la déclaration des aveux du détenu, la procédure prévoit que soient conservées toutes les déclarations antérieures pour une comparaison future des déclarations du suspect avec les faits.

À la lumière de toutes ces failles suspectes, selon les sources, le haut officier a décidé d’élargir le suivi de l’affaire. Un vaste interrogatoire a eu lieu, incluant le traducteur, l’équipe des gardes, des infirmières et toutes les personnes impliquées dans l’affaire Zaki Mobarak.

Selon les déclarations de l’officier, le ressortissant arabe présent lors des interrogatoires est un ressortissant qatari. Il fait partie d’un réseau qui a initialement amené Zaki et son compagnon à Istanbul après les avoir convaincus qu’il s’agissait d’un réseau d’investissement financier arabe offrant des revenus lucratifs.

Les sources ont ajouté: «Ensuite, le réseau a choisi M. Mobarak car il s’adaptait parfaitement au scénario envisagé. Et lorsque les services de renseignement turcs ont arrêté les deux jeunes hommes, le Qatari a informé M. Mobarak que sa situation était très critique et, pour sortir de son embarras, il devait collaborer et prétendre à tort à l’existence d’une cellule de renseignement  liée aux des Émirats arabes unis et dirigée par Dahlan, ainsi qu’à sa participation dans la planification de l’assassinat du journaliste saoudien « Jamal Khashoggi » « .

En résumé, il a été demandé à M. Mobarak de reconnaitre sa participation à deux réunions avec le réseau Emirati et que sa tâche consistait à rassembler des informations après la conclusion du crime, et qu’il s’était volontairement livré aux services de renseignement turcs car on lui avait promis de grosse somme d’argent et une nationalité turque.

Selon l’officier turc, le Palestinien décédé, a exprimé son refus catégorique aux demandes d’implication dans ce scénario macabre, même après avoir fait l’objet de menaces énormes.

Lors de sa comparution devant les enquêteurs turcs, il a dit la vérité et a confronté les Qataris qui ont participé à l’enquête. M. Mobarak a nié toute relation avec les services de renseignements des Émirats arabes unis ou Dahlan, ni aucun lien avec les détails de l’affaire « Khashoggi ». M. Mobarak espérait que le fait de présenter des faits aux enquêteurs turcs le protégerait.

L’attitude de M. Mobarak durant les interrogatoires a été accueillie par une réaction extrêmement violente de la part des enquêteurs turques, qui l’ont accusé de mentir et d’avoir modifié ses déclarations.

Les enquêteurs turcs ont finalement  présenté une déclaration différente affirmant qu’il avait avoué plus tôt, alors qu’en réalité, il a nié tout lien avec la déclaration alléguée, selon l’officier turc.

Après une série d’interrogatoires musclés et particulièrement violents, il a été convenu de se débarrasser de M. Zaki Mobarak

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