Une bataille entre le parti destourien libre et la Confrérie tunisienne

Le Parti destourien libre a annoncé la semaine dernière que le gouvernement tunisien avait répondu à sa demande concernant le début des procédures de dissolution de l’Union internationale des savants musulmans dans la branche de Tunis, dans une mesure intervenue des mois après la tenue d’un sit-in par le parti devant du siège de cette association.

D’après Moussi, le Secrétariat général du gouvernement a commencé à mettre en application l’article 45 Décret-loi n° 2011-88 du 24 septembre 2011, portant organisation des associations, faisant ainsi le premier pas vers la dissolution de l’organisation islamiste.

En effet, Le Secrétariat général du gouvernement a reconnu les infractions commises par l’association et l’a mise en demeure sur la nécessité d’y remédier dans un délai ne dépassant pas trente (30) jours à compter de la date de notification de la mise en demeure, a-t-elle ajouté.

L’Union générale des savants musulmans a notamment été accusée d’avoir enfreint l’article 1er et l’article 2 de la Constitution (le régime républicain et le caractère civil de l’Etat).

La présidente du PDL a considéré qu’il s’agit d’une victoire. Néanmoins, elle a précisé qu’elle s’attend à la suspension des activités de l’association et à sa dissolution.

Le gouvernement tunisien n’a pas encore annoncé le début des procédures de dissolution de l’Union internationale des savants musulmans, c’est pourquoi de nombreux cercles, qu’ils soient politiques ou observateurs, considèrent la déclaration d’une destourien libre comme une « victoire incomplète » ou une tentative de apaiser Moussi seulement.

Le député Karim Karifa a souligné que la présidence du gouvernement avait écrit officiellement à leur parti, expliquant qu’elle avait imposé une sanction formelle à l’Union des érudits musulmans.

Les experts tunisiens estiment que la bataille contre la rhétorique extrémiste visant à polariser les jeunes et à changer le modèle de la société tunisienne sera à long terme, et que la solution ne réside pas seulement dans la protestation, mais dans le travail pour mettre fin au règne d’Ennahdha et remettre un gouvernement civil qui n’est pas soumis à la domination du mouvement des Frères musulmans.

Selon les sondages d’opinion ont montré, le Parti destourien libre est en avance sur le vote pour les élections législatives par une large marge sur le mouvement Ennahdha, mais il est sans alliés malgré la multiplicité des partis qui lui sont proches.

Karifa a affirmé que le parti destourien libre ne traitera pas la Fraternité qui a détruit les fondations de l’État national, et ce qui parle de rassembler les forces civiles, nous répondons que nous leur avons présenté un pacte politique dans lequel il y a 6 points, un point stipulant une promesse de ne pas traiter de l’islam politique, ce qui n’a aucun point de vue d’exclusion, mais les malheurs de la Tunisie au cours de la dernière décennie étaient tous de l’islam politique.

par: Arab Observer

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