Pékin et Washington signent un accord commercial
Le Président américain et le vice-Premier ministre chinois ont signé à Washington la première phase de l’accord commercial. Le Président américain a déjà qualifié cet événement d’«étape historique».
Donald Trump s’est félicité mercredi de l’accord commercial signé avec le vice-Premier ministre chinois Liu He qui suspend un bras de fer inédit entre les deux premières puissances économiques du monde.
«Aujourd’hui marque une étape historique, une étape qui n’avait jamais été franchie avec la Chine, vers un accord commercial juste et réciproque entre les États-Unis et la Chine», a déclaré le Président américain.
Cet accord va être profitable «à la Chine, aux États-Unis, au monde entier», a déclaré son homologue chinois, Xi Jinping dans une lettre adressée à l’hôte de la Maison-Blanche.
Ce traité devrait largement profiter à la base électorale du Président républicain, en particulier agriculteurs et industriels, victimes collatérales de la guerre commerciale, rappelle l’agence.
La Chine s’est engagée à acheter pour 200 milliards de dollars de produits américains supplémentaires au cours des deux prochaines années, selon le texte de l’accord commercial publié mercredi dans son intégralité, soit 94 pages.
Ces achats ont pour but de réduire le déficit commercial américain, grande revendication de la Maison-Blanche.
L’accord contient également des dispositions relatives à la protection de la propriété intellectuelle et aux conditions de transfert de technologies, autres grandes exigences des États-Unis.
Déclenché au printemps 2018 pour mettre fin aux pratiques commerciales chinoises jugées «déloyales», ce conflit s’est matérialisé par des droits de douane punitifs réciproques sur des centaines de milliards de dollars de marchandises.
Mais Donald Trump a indiqué que les droits de douane punitifs qui frappent actuellement plus de 370 milliards de dollars de produits chinois seront maintenus tant que la phase 2 de l’accord ne sera pas signée.
«Nous gardons les tarifs douaniers mais j’accepterais de les supprimer si nous arrivons à conclure la phase 2», a déclaré le locataire de la Maison-Blanche, soulignant: «Je vais les garder sinon nous n’aurons aucune carte en main pour négocier».