Plus de 100 morts dans une nouvelle massacre israélienne dans une école à Gaza
Au moins 100 Palestiniens ont été tués tôt ce samedi lorsque l’armée israélienne a bombardé l’école Al-Taba’een dans le quartier d’Al-Daraj à l’est de la ville de Gaza.
L’aviation militaire israélienne a ciblé l’école alors que les fidèles effectuaient la prière du fajr (aube), a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa.
L’école qui abritait des personnes déplacées, compte des dizaines de blessés par l’attaque.
Dans un communiqué, le bureau des médias de Gaza a déclaré que l’armée d’occupation a directement ciblé des civils déplacés alors qu’ils accomplissaient les prières du fajr (l’aube), causant une augmentation rapide du nombre de victimes.
Le bureau des médias du gouvernement à Gaza a condamné le massacre de l’école, affirmant que l’attaque fait partie d’une campagne plus vaste de génocide et de nettoyage ethnique contre le peuple palestinien.
Il a imputé l’entière responsabilité du massacre à l’occupation israélienne et à l’administration américaine.
Le bureau des médias a également exhorté la communauté internationale et les organisations mondiales à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin au génocide et au nettoyage ethnique des civils et des personnes déplacées dans la bande de Gaza.
Dans un même contexte, l’armée israélienne a affirmé que l’école abritait un quartier général militaire opérationnel du groupe palestinien Hamas.
Elle a allégué que plusieurs mesures ont été prises pour minimiser le risque de dommages aux civils.
Avec le bombardement de l’école Al-Taba’een, le nombre total d’écoles ciblées par l’armée israélienne dans la ville de Gaza au cours de la semaine dernière est passé à six.
Malgré les appels lancés jeudi par les médiateurs, à savoir l’Égypte, les États-Unis et le Qatar, pour arrêter les hostilités, parvenir à un cessez-le-feu et à un accord d’échange d’otages, Israël poursuit son offensive meurtrière contre la bande de Gaza.
Cette escalade intervient dans un contexte de menaces de représailles de la part du groupe libanais Hezbollah après l’assassinat de son commandant en chef, Fuad Shukr, par une frappe aérienne israélienne contre Beyrouth le 30 juillet dernier et de menaces de représailles de la part de l’Iran après l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, dans la capitale Téhéran le 31 juillet, par une attaque attribuée à Tel Aviv.
Depuis cette date, près de 39 700 Palestiniens ont été tués, dont la majorité sont des femmes et des enfants, et plus de 91 700 autres ont été blessés, selon les autorités médicales locales.
Plus de 10 mois après le début de la guerre israélienne, de vastes agglomérations de Gaza ne sont plus que ruines sur fond d’un état de siège paralysant l’accès de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice, qui lui a ordonné de cesser immédiatement son opération militaire dans la ville de Rafah, dans le sud de l’enclave, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre, avant que la ville ne soit à son tour envahie par l’armée israélienne le 6 mai dernier.