La Pologne accuse la France et l’Allemagne de se ranger du côté de la Russie
Le vice-Premier ministre polonais, Jaroslaw Kaczynski, a accusé la France et l’Allemagne d’une trop grande proximité avec la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine. «L’Allemagne, comme la France, a un fort penchant en faveur de Moscou», a critiqué le chef parti nationaliste-populiste PiS au pouvoir en Pologne, dans une interview publiée dimanche par le quotidien allemand Die Welt.
« La Pologne n’est pas satisfaite du rôle de l’Allemagne en Europe », a-t-il encore martelé, reprochant à Berlin d’avoir tenté « de rebâtir ce qu’avait fait l’ancien chancelier de l’Empire Bismarck », à savoir « une domination allemande mais côte-à-côte avec la Russie ».
« Pendant des années, le gouvernement allemand n’a pas voulu voir ce que faisait la Russie sous la direction de (Vladimir) Poutine et on voit le résultat aujourd’hui », a-t-il jugé.
Le vice-Premier ministre polonais a notamment critiqué aujourd’hui Berlin pour ne pas livrer suffisamment d’armes à l’Ukraine et pour refuser un embargo au moins sur les importations de pétrole en provenance de la Russie.
« Il est important de savoir que la Russie retire quatre à cinq fois plus de revenus de ses ventes de pétrole que des ventes de gaz », a-t-il souligné, « on ne peut pas continuer en permanence à soutenir une grande puissance comme la Russie en lui versant des milliards », a-t-il jugé.
Les États baltes ont cessé d’importer du gaz naturel russe qui «n’est plus acheminé vers la Lettonie, l’Estonie et la Lituanie depuis le 1er avril», a indiqué samedi le dirigeant de l’entreprise de stockage lettone Conexus Baltic Grid.
«Il y a des années, mon pays a pris des décisions qui nous permettent aujourd’hui de rompre sans peine les liens énergétiques avec l’agresseur», a expliqué Uldis Bariss, PDG de Conexus Baltic Grid à la radio lettone. «Si nous pouvons le faire, le reste de l’Europe peut le faire aussi !», a-t-il affirmé. Les pays baltes sont désormais desservis par des réserves de gaz stockées sous terre en Lettonie.
Sur Twitter, le président lituanien Gitanas Nauseda a également appelé le reste de l’Union européenne à suivre l’exemple des pays baltes: «AÀ partir de ce mois-ci, plus de gaz russe en Lituanie», a-t-il déclaré.
Depuis le début, le 24 février, de l’invasion de l’Ukraine, M. Zelensky n’a cessé de réclamer des entretiens en tête-à-tête avec M. Poutine. Le négociateur ukrainien a souligné que Moscou avait convenu, au cours des pourparlers qu’un référendum sur la neutralité de l’Ukraine serait «la seule façon de sortir de cette situation».
Si les Ukrainiens ne donnent pas leur accord à un tel statut, «nous reviendrons soit à un état de guerre, peut-être, soit à de nouvelles négociations». Le Kremlin a insisté sur le fait que l’Ukraine devait renoncer à entrer dans l’Otan et opter pour la neutralité.
par: Arab Observer