Pot-de-vin du Qatar pour un accord militaire turc
Le site Nordic Monitor a révélé un document de renseignement passionnant, montrant qu’un responsable du Parti de la justice et du développement ait reçu un pot-de-vin de 65 millions de dollars des services de renseignement qatariens, dans le cadre d’un accord entre Ankara et Doha.
Un haut responsable du gouvernement turc du AKP au pouvoir a reçu un pot-de-vin de 65 millions de dollars des services de renseignement qataris pour aller de l’avant avec un accord de 2015 qui a permis le déploiement de troupes turques au Qatar, selon le site de surveillance basé en Suède Nordic Monitor.
Le site Nordic Monitor révéla selon laquelle un haut responsable du Parti AK a reçu le pot-de-vin de 65 millions de dollars d’un officier du renseignement qatari est venue lors d’un témoignage du contre-amiral Sinan Sürer, qui était responsable de la branche du renseignement extérieur de l’armée turque à l’époque.
Le rapport de Nordic Monitor cite un document de renseignement intercepté de 19 pages qui prouve qu’Ahmet Berat Çonkar, le chef de la commission des affaires étrangères du parlement turc à l’époque, a communiqué secrètement avec un agent du renseignement qatari au sujet de l’accord.
Dans son témoignage, le général de brigade Sürer a déclaré que Çonkar avait contacté un officier du renseignement qatari, avant les sessions de la commission des affaires étrangères consacrées à l’adoption de la loi autorisant le déploiement d’unités militaires turques au Qatar, et en échange il avait reçu un pot-de-vin de 65 millions de dollars.
M. Çonkar a été président de la commission des affaires étrangères au sein du parlement turc entre 2014 et 2016 et a été le représentant de la Turquie à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. Il a également été directement conseiller en politique étrangère du président turc Recep Tayyip Erdogan.
La Turquie a approuvé en 2015 la création d’une base militaire au Qatar dans le cadre d’un accord de défense signé en 2014 visant à les aider à affronter des « ennemis communs ». À l’époque, la Turquie avait déclaré qu’elle stationnerait 3 000 de ses troupes au sol à la base.
par: Arab Observer