Pourparlers secrets entre la Turquie et Israël pour le retour des ambassadeurs
Le site Al-Monitor annonce qu’un canal de pourparlers secrets a été rouvert entre la Turquie et Israël dans le but de rétablir quelque peu les relations entre les deux pays. Selon des sources diplomatiques concordantes, ces contacts s’effectueraient entre le puissant chef des services secrets turcs, Hakan Fidan, proche du président Erdogan, et des représentants israéliens dont l’identité n’a pas été révélée.
Selon le site d’informations, des réunions ont eu lieu ces dernières semaines et Hakan Fidan, proche des Iraniens, a été l’un des artisans du virage à 180° opéré par Recep Tayyip Erdogan, face à Israël et qu’il aurait même transmis aux Iraniens à l’époque des informations sensibles datant de la période de l’alliance stratégique entre Israël et la Turquie.
Il n’y a pas eu d’ambassadeur dans l’un ou l’autre pays depuis mai 2018, lorsqu’Ankara a décidé de renvoyer le représentant israélien suite aux tensions entre l’Etat hébreu et Gaza mais également en raison de la décision de Washington de déplacer son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem.
Les autorités turques pensent qu’un réchauffement des relations avec Israël améliorerait la situation de leur pays face à la probable future administration américaine et réduirait l’isolement croissant de la Turquie sur la scène internationale. « La porte de Washington passe par Jérusalem », pourrait-on dire, tant Israël est devenu un acteur dominant dans la diplomatie mondiale.
Après des années de rhétorique incendiaire anti-israélienne et antisémite, un soutien actif et au grand jour au Hamas et une ingérence inacceptable dans les affaires de Jérusalem, le président turc voudrait maintenant effacer l’ardoise d’un coup de chiffon parce que cela servirait ses intérêts vis-à-vis de Washington.
Si ces pourparlers « secrets » se poursuivent et débouchent sur un réel réchauffement des relations entre les deux pays, il est à souhaiter qu’Israël mette la barre très haut dans ses exigences réparatrices vis-à-vis d’Ankara, après ces années d’humiliations et d’insultes de Recep Erdogan.
par: Arab Observer