Poutine et Biden discuteront de la crise ukrainienne
Lors d’un appel téléphonique prévu jeudi, le président américain Joe Biden doit proposer à son homologue russe Vladimir Poutine une « voie diplomatique » pour sortir de la crise ukrainienne. Il s’agit du deuxième appel en un mois avant les pourparlers du 10 janvier.
Joe Biden et Vladimir Poutine aborderont « divers sujets, dont les prochains contacts diplomatiques avec la Russie », a annoncé mercredi une porte-parole de la Maison Blanche chargée des questions de sécurité.
L’échange aura lieu « tard dans la soirée » à l’heure de Moscou, a ajouté le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. La Maison Blanche a précisé de son côté que l’appel se tiendra à 20 h 30 GMT.
Joe Biden continue de consulter « ses alliés et partenaires » à ce sujet, a précisé la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Emily Horne. Le secrétaire d’État Antony Blinken s’est ainsi entretenu mercredi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky d’une part, et ses homologues français, allemand et britannique d’autre part.
Joe Biden, qui s’entretiendra avec Vladimir Poutine depuis son fief du Delaware, se montrera prêt à emprunter « une voie diplomatique », mais les États-Unis, qui demeurent « profondément inquiets » de la présence de troupes russes à la frontière avec l’Ukraine, seront aussi « préparés à répondre » en cas d’invasion, selon un responsable de la Maison Blanche. Washington « aimerait voir les troupes (russes) retourner à leurs zones d’entraînement habituelles », a précisé cette source.
Le chef de la diplomatie américaine a ainsi réaffirmé à Minsk « le soutien sans faille des États-Unis à l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine face au renforcement militaire de la Russie », a indiqué son porte-parole Ned Price.
Volodymyr Zelensky a quant à lui souligné dans un tweet avoir reçu l’assurance d’un « plein soutien américain » pour « contrer une attaque russe ».
Avec les ministres des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian, allemande Annalena Baerbock et britannique Elizabeth Truss, Antony Blinken a ensuite évoqué « l’importance d’une coordination continue afin de dissuader une quelconque attaque russe contre l’Ukraine« .
Les quatre chefs de la diplomatie ont réaffirmé le « consensus » en vue d' »imposer des conséquences massives et des coûts exorbitants à la Russie » le cas échéant.
Cet appel interviendra deux semaines avant des négociations entre les deux pays, prévues le 10 janvier à Genève, sur les traités de contrôle de l’armement nucléaire et la situation à la frontière russo-ukrainienne, où les Occidentaux accusent Moscou de masser des troupes en vue d’une éventuelle attaque.
Signe que les discussions du 10 janvier seront âpres, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a d’ores et déjà exclu toute « concession ». Les États-Unis avaient auparavant prévenu que certaines requêtes russes étaient « inacceptables ».
Ces pourparlers bilatéraux devraient être suivis le 12 janvier par une réunion entre la Russie et l’Otan, suivie le 13 janvier d’une rencontre entre la Russie et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont font partie les États-Unis, a indiqué lundi un porte-parole américain.
par: Arab Observer