Premier soldat turc tué dans l’agression turque contre la Syrie
La Turquie a annoncé vendredi 11 octobre qu’un premier soldat turc avait été tué lors de combats contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) en Syrie, où Ankara a lancé une opération militaire cette semaine.
Un premier soldat turc a été tué dans l’agression en Syrie, a annoncé le ministère de la Défense le 11 octobre. Trois soldats ont par ailleurs été blessés, a indiqué le ministère, sans autre précision.
«Notre frère d’arme est tombé en martyr le 10 octobre dans un affrontement contre des terroristes des YPG dans la zone de l’opération Source de Paix», a affirmé le ministère turc de la Défense dans un communiqué.
Il s’agit des premières victimes annoncées par la Turquie dans le cadre de son opération «Source de Paix» déclenchée dans le nord-est de la Syrie.
Le 9 octobre, Ankara a lancé son agression Source de paix dans le nord-est de la Syrie. Elle a pour but, d’après Recep Tayyip Erdogan, de sécuriser la frontière sud de son pays, protéger l’intégrité territoriale du pays voisin et assurer le retour des réfugiés syriens.
En réaction, Damas a rappelé que la protection du peuple syrien était son affaire et non celle d’Ankara.
Les récentes déclarations du Président turc témoignent du fait que c’est «un homme déconnecté de la réalité», a indiqué à l’agence de presse officielle syrienne Sana un représentant du ministère syrien des Affaires étrangères.
«Erdogan parle de sa peur pour le peuple syrien et de sa protection tout en attaquant des civils dans le nord de la Syrie sous prétexte de lutter contre le terrorisme».
Selon la source de Sana, «le régime d’Erdogan» se cache derrière «des slogans humanitaires tandis qu’il est éloigné d’eux et responsable de massacres»
Plusieurs pays et organisations ont sommé la Turquie de faire cesser sans délai l’opération qui a fait, dès le jour de son lancement, des victimes dans les rangs de milices kurdes. En réponse à ces appels, Erdogan a menacé d’ouvrir les frontières de son pays dans le but de provoquer une vague d’émigration de réfugiés syriens vers l’Europe.