Le président tunisien Kais Saied appelle à un dialogue national

Le président tunisien Kais Saied a appelé mardi à un dialogue national qui conduirait à se mettre d’accord sur un nouveau système politique et à amender la constitution de 2014, qui, selon lui, est « toute verrouillée ».

Le président de la République Kaïs Saïed a reçu, mardi, au Palais de Carthage, d’anciens chefs de gouvernement avec lesquels il a discuté des moyens susceptibles de sortir le pays de la crise politique, économique et sociale qu’il traverse. Les causes ayant conduit à cette situation de crise ont, également, été évoquées.

Le président de la République a, lors de l’entretien, affirmé être « disposé au dialogue », mais refuse toutefois que le dialogue national se déroule « à la manière des dialogues précédents » ou qu’il soit « une vaine tentative de conférer une fausse légitimité aux traitres et aux escrocs ».

« Le dialogue n’aura lieu que si de vraies solutions seront recherchées aux problèmes des Tunisiens et des Tunisiennes ».

Les participants à cette réunion ont été unanimes à souligner que la nécessité d’élaborer une nouvelle vision basée sur des réformes politiques fondamentales, dont la révision de la loi électorale et certains dispositions de la Constitution.

Ils ont, également, convenu d’organiser une nouvelle réunion dans les plus proches délais pour permettre à chacun de présenter ses propositions. Ils ont, aussi, décidé de l’éventualité de l’élargir à d’autres parties.

Kaïs Saïed a insisté sur le besoin d’entreprendre des réformes politiques, notamment face à la paralysie des appareils et institutions de l’Etat, une paralysie due « au sytème politique actuel et au mode de scrutin ».

Il a regretté les agissements de certains « qui se proclament patriotes, ayant foi en la volonté du peuple, et qui se rendent secrètement à l’étranger pour trouver un moyen d’écarter le président de la République ».

Le président de la République a fait observer que le précédent dialogue, jugé « national », ne peut être qualifié ni de « dialogue », ni de « national ».

La Présidence de la République ne sera pas « un faux témoin, ni un allié pour quelque partie que ce soit », a-t-il dit, rappelant qu’il n’appartient à aucun parti politique, alliance ou coalition quelconque.

Le président a affirmé son engagement à défendre les institutions de l’État et à les protéger contre « les complots et les manigances », en attendant la mise en place d’un nouveau système politique.

La rencontre, qui s’est déroulée en présence de l’actuel chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a vu la participation de trois anciens chefs de gouvernement. Il s’agit de Ali Laarayedh, Youssef Chahed et Elyes Fakhfakh.

Selon la Présidence de la République, les anciens chefs de gouvernement Mehdi Jomaa et Hamadi Jebali n’ont pas pu assister à la réunion étant donné qu’ils se trouvent actuellement à l’étranger.

L’ancien chef du gouvernement, Habib Essid, n’a pu, de son côté, être présent à cette réunion en raison de son état de santé, ajoute la même source.

par: Arab Observer

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