Trump pourrait faire face à une seconde procédure de destitution
La procédure de destitution contre le président américain Donald Trump peut commencer lundi. C’est ce qu’a annoncé le député démocrate Ted Lieu. Les démocrates veulent que Trump démissionne, ou que le vice-président Mike Pence invoque le 25e amendement de la Constitution américaine pour destituer le président.
Donald Trump pourrait se retrouver dès lundi 11 janvier sous le coup d’une seconde procédure de destitution, un développement sans précédent historique, alors qu’il ne montrait samedi aucun signe de vouloir démissionner ou se mettre en retrait après les violences du 6 janvier au Capitole.
Si cela ne se produit pas, un certain nombre de démocrates soumettront lundi les textes nécessaires pour permettre un vote, a déclaré M. Lieu à la chaîne d’information CNN. Selon le député, la proposition a déjà le soutien de 180 démocrates. Il s’attend à ce que les républicains votent également en faveur de la déposition.
Un texte de mise en accusation (« impeachment »), rédigé par des élus démocrates à la Chambre des représentants, reproche au président républicain d’avoir « délibérément fait des déclarations » qui ont encouragé l’invasion du bâtiment du Congrès par ses partisans.
L’article de mise en accusation, signé par au moins 180 parlementaires selon l’élu démocrate Ted Lieu, affirme ainsi que Donald Trump a « gravement mis en danger la sécurité des Etats-Unis et de ses institutions de gouvernement ».
Reclus à la Maison Blanche, Donald Trump aurait fait savoir à ses proches qu’il n’avait aucune intention de démissionner, selon le « New York Times » samedi.
La décision de lancer cette nouvelle procédure de destitution reviendra une fois de plus à la puissante présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi. Elle a promis d’agir si le président républicain ne démissionnait pas immédiatement.
« Il est fou, déséquilibré et dangereux. Il doit partir », a-t-elle martelé, allant jusqu’à interpeller le chef d’Etat-major de l’armée américaine pour s’assurer que Donald Trump ne puisse pas utiliser les codes nucléaires.
Plus isolé que jamais, alors que deux membres de son gouvernement ont démissionné, le milliardaire républicain s’est vu priver vendredi soir de son canal de communication favori, Twitter, mais n’a donné aucun signe de vouloir se faire discret.
Pour que la nouvelle procédure de destitution aboutisse, il faudrait que le milliardaire républicain soit jugé coupable par les deux tiers du Sénat, ce qui n’a aucune chance de se produire avant la prestation de serment de son successeur Joe Biden, le 20 janvier.
Reste que le lancement d’un second « impeachment », laisserait une marque indélébile sur le bilan de Donald Trump : aucun président américain n’a subi ce déshonneur. Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche de Donald Trump, a de son côté mis en garde contre une telle démarche qui risquerait de « détruire encore plus le pays », demandant à Joe Biden d’intervenir.
par: Arab Observer