Tunisie: Prolongation de la détention de Béchir Akremi et Habib Ellouze de 4 mois
Le juge d’instruction relevant du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a prolongé de quatre mois supplémentaires la détention préventive de l’ancien procureur de la République auprès du Tribunal de première instance de Tunis Béchir Akremi et du dirigeant du Mouvement Ennahdha Habib Ellouze.
Béchir Akremi est visé par une enquête à la suite d’une plainte portée à son encontre par le parti « Watad », a fait savoir, Hammadi Zaâfrani, membre du comité de défense.
Dans une déclaration, vendredi, à l’agence TAP, Zaâfrani a souligné que cette décision est justifiée par le fait que « les enquêtes sont en cours et que le dossier nécessite davantage de recherches ».
Béchir Akremi a refusé de comparaître devant le juge d’instruction pour être informé de la décision de prolongation de sa détention, a-t-il ajouté.
Le 6 septembre 2023, la durée de détention de Béchir Akremi a été prorogée de quatre mois.
Dans le cadre de cette affaire, le juge d’instruction près le Pôle judiciaire antiterroriste avait émis, le 10 mars 2023, un mandat de dépôt à l’encontre de Béchir Akremi.
Selon le collectif de défense, Béchir Akremi a été arrêté le 24 février 2023, sur fond d’une plainte portée à son encontre par le Parti unifié des patriotes démocrates « Watad ».
Pour le dirigeant d’Ennahdha, Habib Ellouze, le juge d’instruction près le pôle judiciaire antiterroriste a décidé, mercredi 6 septembre 2023, de proroger sa détention provisoire de quatre mois renouvelables, apprend Business News de sources autorisées.
Le juge d’instruction près le pôle judiciaire antiterroriste avait émis le 10 mars 2023 un mandat de dépôt à l’encontre de Habib Ellouze.
L’ancien député à l’Assemblée nationale constituante et dirigeant nahdhaoui, Habib Ellouze avait été arrêté, jeudi 2 mars 2023. L’arrestation avait été effectuée par une brigade spéciale de la police judiciaire d’El Gorjani, sur ordre du ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis.
Notons que le juge d’instruction du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait émis des mandats d’arrêt contre Habib Ellouze et Béchir Akremi pour des accusations liées à des soupçons d’adhésion à une organisation terroriste, de fraude, de détention et d’utilisation de documents falsifiés, ainsi que de dissimulation de documents, dans une affaire liée au terrorisme.