Qassem: Le Hezbollah n’acceptera aucun accord de cessez-le-feu viole la souveraineté du Liban
Le chef du Hezbollah libanais a assuré mercredi qu’il n’accepterait aucun accord de cessez-le-feu qui viole la souveraineté du Liban, alors que Israël dit vouloir conserver une liberté d’action contre la formation pro-iranienne.
Israël ne peut pas nous imposer ses conditions, a affirmé Naïm Qassem dans un discours pré-enregistré, diffusé pendant qu’un émissaire américain achève une visite à Beyrouth avant de se rendre en Israël pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu.
Il a ajouté que le Hezbollah exigeait l’arrêt total de l’agression et la préservation de la souveraineté du Liban. L’ennemi israélien ne peut pas pénétrer quand il le veut en territoire libanais en cas de cessez-le-feu, a-t-il encore dit.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé mercredi que tout accord de cessez-le-feu au Liban devrait laisser à son pays une « liberté d’action » contre le Hezbollah « en cas de violations ».
Nous avons reçu la feuille américaine et nous avons formulé des remarques, a expliqué Naïm Qassem, élu à la tête du Hezbollah un mois après la mort de son prédécesseur, Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne.
Nos remarques, et celles du président Berri, qui sont en harmonie, ont été transmises à l’émissaire américain, qui doit se rendre plus tard mercredi en Israël, a-t-il ajouté.
Il a estimé que la conclusion d’un cessez-le-feu dépendait à présent de la réponse israélienne et du sérieux de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien.
L’émissaire américain Amos Hochstein a rencontré à deux reprises mardi et mercredi le président du Parlement, Nabih Berri, qui fait la liaison avec le Hezbollah pour évoquer le plan américain de cessez-le-feu.
Le chef du Hezbollah a par ailleurs affirmé que son groupe viserait le centre de Tel-Aviv, en riposte à trois frappes israéliennes sur Beyrouth dimanche et lundi, dont l’une a coûté la vie dimanche au responsable média du mouvement pro-iranien.
Israël a attaqué le coeur de la capitale Beyrouth, c’est pourquoi il doit s’attendre à une riposte sur le centre de Tel-Aviv, a-t-il dit.
Les violences entre Israël et le mouvement libanais ont fait plus de 3.540 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis que Israël a déclenché fin septembre une campagne massive de bombardements et une offensive terrestre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.