Qui dirige l’UNRWA, en pleine tourmente ?
Un rapport interne et confidentiel a révélé cette semaine de graves manquements éthiques au sommet de l’agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens au Proche-Orient. Cette enquête fait état entre autre de «népotisme, de représailles et de discriminations». Des accusations qui visent directement Pierre Krahenbuhl, le commissaire-général de l’UNRWA et son entourage. En réaction, l’ONU a annoncé avoir nommé un nouveau commissaire-adjoint. Mais ce changement mineur n’est pas une mesure punitive.
Officiellement, l’adjointe du commissaire-général de l’UNRWA a été remplacée in extremiscette semaine. En fait, elle avait démissionné quelques jours avant la fuite de l’enquête interne qui accuse ladite adjointe d’avoir facilité le recrutement de son mari à un poste mieux rémunéré.
Ce rapport accablant pointe également une autre assistante de Pierre Krahenbuhl, propulsée au poste de conseillère principale après avoir noué une relation amoureuse avec le commissaire-général.
Contactée par RFI, la porte-parole de l’UNRWA confirme que cette conseillère est, elle, toujours en poste. Pourtant mis en cause pour « mauvaise gestion » et « abus d’autorité », Pierre Krahenbuhl refuse de s’exprimer, alors même que son image est sérieusement écornée.
Deux bailleurs de fonds importants, la Suisse et les Pays-Bas ont suspendu leur contribution additionnelle dans l’attente d’éclaircissements. Un nouveau coup dur pour cette agence onusienne en charge de 5,4 millions de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient. L’affaire intervient moins d’un an après l’arrêt total du financement américain.